À quelques semaines du congrès du PAM, les dirigeants du parti cherchent un consensus. Malgré des tractations, des médiations et d’intenses conciliabules afin composer un rassemblement harmonisé, la formation de centre gauche continue d’aspirer à une unité qui ne cesse de se dérober.
Pour chasser le spectre d’un congrès d’affrontement, la présidente du conseil national du PAM, Fatima-Zahra Mansouri déjeune aujourd’hui chez le secrétaire général du PAM, Hakim Benchamach pour trouver un terrain d’entente loin des accords de circonstances et les arrangements artificiels. Faute de leadership incontestable, le parti vit une dévitalisation préoccupante alors qu’en 2016, il fut la deuxième force politique du pays.
Objectif de ce rendez-vous exceptionnel selon les sources de Barlamane.com : «chercher à en finir avec la politique des courants, les querelles de chef et les clivages idéologiques, pour redéfinir profondément la ligne du parti afin qu’il redevienne audible» a-t-on assuré.
Au PAM, en proie à de fortes turbulences, les ambitions individuelles ont neutralisé les débats de fond, et une crise profonde a divisé le parti entre deux courants qui se sont affrontées dans les prétoires. «L’autorité personnalisée» de Hakim Benchamach qui renvoie à des pratiques «archaïques» a été longtemps pourfendue par le courant de l’Avenir, qui tient à l’autonomie des structures du PAM pour répondre aux attentes sociétales et politiques des citoyens.
Le PAM aborde l’organisation de son 4e congrès, prévu en février et qui apparaît déjà comme celui de tous les dangers. Le retour à la raison viendra peut-être des dirigeants fédéraux et des députés du parti qui, pour éviter son implosion et mettre fin à ce qui s’apparente à une lente désagrégation, ont appelé à une réconciliation générale et l’union. Les différentes sensibilités du parti se sont retrouvées le 20 décembre pour préparer les différentes thématiques du prochain congrès.