Le Conseil de sécurité de l’ONU a « condamné le plus fermement possible les attaques » contre les missions diplomatiques saoudiennes à Téhéran et Machhad (nord-est de l’Iran), suite à l’exécution par Ryad d’un dignitaire chiite saoudien.
Le Conseil de sécurité, qui a « exprimé sa profonde inquiétude devant ces attaques », a demandé à Téhéran « de protéger les installations diplomatiques et consulaires et leur personnel » et de « respecter pleinement ses obligations internationales » à cet égard.
L’ambassadeur de l’Arabie saoudite au Nations Unies avait, rappelle-t-on, demandé au Conseil de sécurité de condamner le saccage des missions diplomatiques de son pays, soulignant que ces actes constituent une « violation grave des Conventions de Vienne ».
L’Arabie saoudite avait, par ailleurs, affirmé que la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran n’empêcherait pas Ryad de « continuer à travailler en faveur des efforts de paix en Syrie et au Yémen ».
De son côté, le porte-parole de l’ONU, a indiqué que le médiateur de l’ONU en Syrie, Staffan de Mistura, s’est rendu mardi à Ryad avant de visiter, dans le courant de la semaine, Téhéran, en plein regain de tension dans les relations entre les deux pays, protagonistes majeurs du conflit en Syrie, afin d’« évaluer l’impact » de cette crise sur le processus de règlement du conflit syrien entamé l’année dernière par les grandes puissances à Vienne.
Le responsable onusien a, par ailleurs, rappelé que, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, qui s’était dit, dans une première réaction dimanche, « consterné » par les 47 exécutions en Arabie saoudite, a appelé les ministres saoudien et iranien des affaires étrangères à « éviter toute action qui pourrait exacerber les tensions entre les deux pays et dans la région ».
Réagissant à la déclaration de Ban Ki-Monn sur la condamnation à mort par Ryad et l’exécution des 47 individus pour terrorisme, la mission saoudienne à l’ONU a « réaffirmé que touts les condamnés ont eu droit à des procès équitables et justes », notant que les verdicts n’ont pas tenu compte de leur appartenance « intellectuelle, raciale ou confessionnelle » mais seulement de « leurs actions criminelles et illégales ».
Pour sa part, la mission iranienne à l’ONU a exprimé, lundi, dans une lettre au Conseil de sécurité, les « regrets » de Téhéran après le saccage des missions diplomatiques saoudiennes à Téhéran et Machhad (nord-est), affirmant que l’Iran « n’épargnera aucun effort pour arrêter et poursuivre en justice » les responsables de ces incidents, que le président iranien Hassan Rouhani avait qualifiés dimanche d' »injustifiables ».