Des combats ont opposé ce jeudi les deux camps rivaux au sud de Tripoli, faisant de nouvelles victimes civiles, malgré l’adoption la veille d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU réclamant « un cessez-le-feu durable » en Libye.
La résolution onusienne, adoptée hier, qui appelle à la consolidation d’une trêve fragile observée depuis un mois en Libye, n’a pas abouti aujourd’hui aux résultats escomptés, au moins dans l’immédiat.
Au contraire, les violences ont monté d’un cran aux alentours de Tripoli : l’aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel de la capitale, a annoncé une nouvelle suspension des vols après la chute d’une roquette, tandis que des combats ont repris au sud de l’agglomération. Des témoins ont entendu l’explosion de roquettes dans la région de Machrou Al-Hadhba, une zone agricole à une trentaine de kilomètres du centre-ville. D’autres roquettes ont atterri dans des quartiers résidentiels, tuant une femme et blessant quatre autres civils, selon le porte-parole du ministère de la Santé du GNA, Amin al-Hachimi.
Pour rappel, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté hier une résolution réclamant qu’un « cessez-le-feu durable » succède en Libye à la trêve fragile observée depuis janvier. Il s’agit de la première résolution de l’organe onusien depuis la relance du conflit en avril 2019. Le texte, rédigé par le Royaume-Uni, a été approuvé par 14 voix sur 15, la Russie s’étant abstenue.
Cette résolution onusienne a fait l’objet de discussions ardues depuis plus de trois semaines, illustrant des divisions persistantes de la communauté internationale sur le dossier libyen. Dans ce texte, Londres a choisi de maintenir la mention de la « préoccupation du Conseil devant l’implication croissante de mercenaires en Libye ». Cette mention a été à l’origine la semaine dernière d’un blocage des négociations par la Russie, Moscou réclamant de remplacer le mot « mercenaires » par « combattants terroristes étrangers ».