Alors que les plans de requalification de certains pans de Casablanca ont lamentablement échoué, le maire du Casablanca, issu du PJD, préfère voir ailleurs quand le logement indigne et la médiocrité des infrastructures sont évoquées
Routes et maisons endommagées, voitures emportées par des coulées de boue, certains secteurs engloutis : les dégâts étaient considérables et certains lieux étaient difficilement accessibles : alors que le conseil de Casablanca a «passé en revue les dégâts matériels et humains qui ont été à l’origine de l’effondrement de constructions menaçant ruine» alors que son président issu du PJD n’a effectué aucun déplacement sur place.
Le bureau a examiné, dans ce contexte, les recommandations issues de la réunion de la Commission des services publics, du patrimoine et des prestations, qui a eu lieu le 7 janvier, et la question de la tenue d’une session extraordinaire du conseil de la commune, «axée exclusivement sur l’adéquation de la décision fiscale de la commune de Casablanca aux dispositions de la nouvelle loi relative aux taxes locales, outre la préparation de la session ordinaire du conseil du mois de février».
Le président du conseil, en ligne de mire, a multiplié les redites et les annonces évasives, lors de cette réunion, en pointant «la nécessité de voir avec la société chargée de la gestion déléguée si les engagements contractuels ont été bien respectés en matière d’entretien de l’ensemble des équipements relatifs au réseau d’assainissement liquide» sans s’arrêter sur l’effondrement d’immeubles délabrés et se dédouanant de toute responsabilité, alors que les attentes sont fortes sur le terrain. Les intempéries ont permis de révéler l’ampleur du problème du logement insalubre et dangereux à Casablanca, au moment où des maisons ont été réduites en miettes, des routes se sont écroulées sous la force de l’eau, comme de nombreux équipements publics. Un paysage sinistre, et plusieurs immeubles menaçants ont été évacués à travers toute la ville, par précaution.
Très critiqué depuis le drame, le maire de Casablanca, aux commandes de la ville depuis 2015, refuse de reconnaître n’avoir l’insuffisance de ses politiques pour lutter contre l’habitat insalubre et la fragilité des infrastructures. Plusieurs voix avaient appelé à sa démission.