De jeunes diplômés malvoyants et marginalisés ont adressé une lettre adressée à la Commission spéciale sur le modèle de développement, se plaignant de leur situation et réclamant des embauches dans la fonction publique. Ils se disent particulièrement touchés par le chômage.
Des membres de la «coordination nationale des diplômés malvoyants» ont fait entendre leur malaise dans une lettre adressée à la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) réclamant leur intégration au sein de la fonction publique et leurs droits fondamentaux.
Les jeunes chômeurs non voyants, qui participaient à plusieurs manifestations pour l’emploi devant les locaux du ministère de la Famille, de la Solidarité, de l’Egalité et du Développement social -naguère dirigé par Bassima Hakkaoui, issue du du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste)- exigent des embauches dans le public. Ces jeunes malvoyants fustigent la politique de la sourde oreille, prônée par Saadeddine El Othmani, à la tête du gouvernement de coalition depuis 2017.
En octobre 2018, des membres de ladite coordination ont menacé de se jeter du haut du bâtiment ministériel situé à Rabat, si leurs revendications demeuraient sans réponse. L’on se souvient que l’un d’eux avait fait une chute mortelle alors qu’il prenait part à un sit-in organisé à Rabat. Un incident qui a suscité colère et indignation chez les différents groupes de diplômés sans emploi.
Dans leur lettre, les diplômés malvoyants appellent la CSMD à optimiser les dispositifs de formation professionnelle en développant des actions professionnelles où le facteur travail prend une place importante. Le taux de chômage des personnes en situation de handicap au Maroc s’élève à 47,65 % – soit quatre fois plus que la moyenne –, alors que le Royaume dénombre quelque 2,3 millions de handicapés, selon une étude officielle publiée en 2016.






