Le rôle des anciennes bibliothèques dans la documentation civilisationnelle et culturelle du Sahara marocain a été au centre d’un débat, mercredi à Dakhla, à l’occasion du troisième Moussem annuel de l’association Haibelti du patrimoine et de l’histoire.
Initiée en partenariat avec l’association Joud de l’éducation, la culture et le sport, la direction régionale de la Culture de Dakhla-Oued Eddahab et les Conseils locaux des Oulémas d’Oued Eddahab et d’Aousserd, cette manifestation s’assigne pour objectifs de mettre la lumière sur les anciennes bibliothèques dans les provinces du Sud du Royaume à même de valoriser le patrimoine et les manuscrits de la région.
Organisé à l’occasion du 76ème anniversaire de la présentation du Manifeste de l’indépendance sous le signe ”les anciennes bibliothèques au Sahara: méthodologies et approches”, ce Moussem annuel a pour finalité d’encourager la réalisation des recherches et études en vue d’enrichir les aspects patrimoniaux, historiques et scientifiques dans la région.
Dans une allocution lue au nom de l’association Haibelti du patrimoine et de l’histoire, Mohamed El Mamoune Haibelti a souligné que l’association est fortement impliquée dans ce domaine, vu qu’elle gère la bibliothèque de Zaouiya Cheikh Mohamed Abd Alkader Haibelti, figurant parmi les édifices qui regorgent un patrimoine culturel et scientifique remontant à deux siècles.
Il a aussi relevé la nécessité d’établir une coopération avec la direction de la Culture et de faire des partenariats avec plusieurs acteurs associatifs et institutionnels au service du patrimoine dans la région.
Dans une allocution lue en son nom, le directeur régional de la Culture, Mamoune El Boukhari, a indiqué que le Sahara regorge d’un patrimoine riche et ancestral remontant à des centaines d’années et renferme également de précieux trésors dignes de davantage de découverte, d’inventaire et de préservation.
En marge de cette manifestation culturelle, une session de formation sur ”les techniques du manuscrit: les bases théoriques et les moyens d’application”, encadrée par Khalid Zahri, enseignant chercheur à la faculté Oussoul Eddine de Tétouan relevant de l’université Abdelmalek Essaadi, a été organisée au profit d’un aréopage d’intellectuels, d’acteurs de la société civile et des universitaires et chercheurs.