Membres de la diaspora algérienne ou binationaux, plusieurs centaines de militants du mouvement de protestation populaire «Hirak» ont défilé samedi dans plusieurs capitales mondiales, pour réclamer de nouveau un changement de régime en Algérie et la libération des prisonniers politiques.
«Système sans avenir», «Pouvoir criminel qui méprise son peuple», «Pour la libération des journalistes et de tous les détenus d’opinion», une dizaine de collectifs s’était regroupée pour appeler à marcher dans plusieurs capitales mondiales, samedi 7 mai. Plusieurs militants ont également manifesté pour les droits à la liberté d’expression, jurant de «résister face aux corrompus», et lançant les habituels refrains anti-régime.
Selon plusieurs organisateurs, la participation était en nette hausse par rapport aux précédents rassemblements qui avaient après des mois de confinement à cause de l’épidémie de coronavirus. Les militants écroués pour «atteinte à l’unité nationale» ont joui d’un énorme soutien.
Les protestataires s’en sont pris également aux généraux en place en reprenant un slogan phare du Hirak – «Etat civil et non militaire» – pour dénoncer l’hégémonie de l’armée, le pilier du régime, dans le mécanisme de décision politique.
Les marcheurs brandissaient à la fois des drapeaux amazighs (berbères) et algériens. Ils rejetaient la légitimité du président algérien Abdelmadjid Tebboune, mal élu en décembre 2019, ainsi que ses réformes cosmétiques censées répondre aux revendications du «hirak».
«C’est un moment crucial pour le peuple algérien, il faudrait ne pas baisser ce bras face au gang au pouvoir, a déclaré un militant.