Pour appréhender la position de l’Union Européenne à propos du Sahara, il faut répondre à une question essentielle : pour l’UE, qui représente les populations des provinces du Sud ? La réponse se trouve dans le processus de mise à jour des accords entre le Royaume et l’UE.
Les structures et instances élues qui existent au Sahara marocain ont été partie prenante du processus de négociation avec les l’UE . Au niveau national et local. Elle comporte pour les provinces du Sahara environ un millier d’élus pour 33 communes, 2 régions et 4 chambres professionnelles. Tous les partis politiques nationaux y sont représentés.
Dans le cadre du processus de mise à jour de l’accord Agricole, le projet d’échange de lettres, paraphé le 31 janvier 2018, a été présenté par les autorités marocaines pour avis aux Conseils régionaux et aux chambres professionnelles des régions du Sahara.
Le résultat de ces consultations a été partagé avec la Commission européenne et le Service Européen pour l’Action Extérieure qui a procédé à des consultations complémentaires avec les acteurs concernés (élus, associations professionnelles, chambres professionnelles, ONG, Conseil National des Droits de l’Homme, etc.). Un rapport élaboré par le SEAE, a été présenté au Conseil et au Parlement européen en accompagnement du texte de l’échange de lettres.
La Commission INTA du Parlement européen chargée du commerce international a effectué une fact finding mission aux provinces du Sud. Voilà l’interprétation du principe de représentativité par les instance européenne. L’Algérie et le “polisario” qui ont fait pression pour écarter les élus, ONG et acteurs économiques des provinces du Sud ont été recalés par la Commission Européenne et par un vote démocratique du Parlement européen.
Concernant la position de l union européenne du point de vue du droit international, la véritable rupture dans l’approche de la Commission européenne et du Parlement européen est l’implication des élus et ONG des provinces du Sud qui ont été invités officiellement au Parlement européen et consultés par la Commission Européenne. Voila la réalité aujourd’hui de la position des institutions européennes. Au demeurant la réponse du haut représentant Borell souligne que l’union européenne soutient le processus onusien. Or c’est quoi ce processus ? Sinon le soutien d’une solution politique à ce conflit régional basé sur le réalisme, le compromis et le sérieux et la crédibilité de l’initiative marocaine du plan d’autonomie.
La réalité est maintenant expliquée, le reste n’est que balivernes.