Les expatriés algériens en France, au Canada et en Allemagne ont manifesté samedi contre les errements du régime algérien.
Dans les villes de Paris, de Montréal, et de Londres une centaine de manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir algérien en place. Outre des drapeaux algériens, ils ont brandi des pancartes « Non à la dictature », « Non au recyclage du système mafieux », « Libérez les prisonniers politiques ».
Alors que la répression politique pousse les expatriés algériens à manifester, les autorités du régime multiplient les arrestations et les condamnations sommaires en marge du troisième anniversaire du mouvement de protestation.
Les manifestants et plusieurs avocats du Collectif de défense des détenus d’opinion dénoncent surtout l’article 87 bis du code pénal, amendé en juin 2021. Cette nouvelle disposition, qui assimile à du «terrorisme» ou à du «sabotage» tout appel à «changer le système de gouvernance par des moyens non conventionnels», a permis de multiplier la répression contre les acteurs de l’agitation antisystème et a entraîné dans son sillage raidissement sécuritaire du régime algérien, contesté par plusieurs ONG internationales.
Les expatriés algériens ont exprimé leur émoi face à la répression sécuritaire et judiciaire réclamant la libération des prisonniers politiques, l’arrêt des poursuites contre les opposants et les militants du Hirak, ainsi que le rétablissement des libertés constitutionnelles dans leur entièreté.
Ils sont également salué le travail d’ONG comme la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) et le Collectif algérien contre la torture et les conditions carcérales (CACTCCI) et d’autres, ainsi que les efforts des partis politiques, des universitaires, des avocats, des journalistes, des acteurs du monde associatif, des intellectuels qui luttent contre un environnement politique de plus en plus irrespirable.