Le projet ambitieux du Maroc destiné à transporter l’énergie produite dans les provinces du Sud jusqu’à Casablanca, le centre économique, a engendré une campagne de pressions orchestrée par le Front Polisario et l’Algérie, a appris Barlamane.com. Le régime d’Alger et les séparatistes de Tindouf cherchent à dissuader les multinationales de participer à ce chantier titanesque, essentiel pour le développement énergétique du royaume chérifien, alors que des entreprises françaises comptent mener une mission de grande portée dans les provinces du Sahara à partir de 2025.
L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a récemment annoncé que cinq grandes entreprises internationales avaient soumis leur candidature pour un projet de 3 GW. Parmi elles figurent GE Vernova (États-Unis), Siemens Energy (Allemagne), Power China Sepco1 et TBEA (Chine) ainsi que Larsen & Toubro (Inde). Ce projet, surnommé «autoroute électrique», prévoit une ligne de transmission de 1 400 kilomètres reliant Dakhla, au sud, à Casablanca. L’appel d’offres, portant sur la conception, l’approvisionnement et la construction (EPC), s’est clos le 12 novembre après plusieurs prolongations. Le calendrier initial prévoit une mise en service partielle en 2026, avec une capacité totale opérationnelle d’ici 2028. Cependant, l’Algérie, et le Front Polisario, par le biais d’organisations alliées, tentent d’entraver sa réalisation en adressant des mises en garde aux entreprises candidates et en soulevant des objections juridiques factices.
Alors que le Maroc continue de renforcer l’intégration économique de ses provinces du Sud, le Front Polisario et le régime totalitaire d’Alger s’appuient sur les arrêts très contestables de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour contester ces projets. La CJUE a statué que les accords commerciaux entre le Maroc et l’Union européenne ne s’appliquent pas aux ressources des provinces sahariennes, ce que Rabat a rejeté catégoriquement. Le Maroc considère que ces territoires, pleinement intégrés à son administration, bénéficient d’importants investissements dans les infrastructures, l’énergie et le développement humain.
«Ce projet s’inscrit dans la stratégie marocaine d’autonomie énergétique et de valorisation des ressources nationales. Les entreprises internationales qui y participent contribueront à un développement durable, non seulement pour le royaume, mais également pour la stabilité régionale», affirment des experts proches du dossier.
Les manœuvres du duo Alger-Polisario interviennent alors que Rabat renforce son positionnement en tant que pionnier énergétique en Afrique et acteur clé dans la transition verte mondiale. Le projet de l’autoroute électrique apparaît comme un élément central de cette vision d’envergure, qui confirme l’attractivité du Maroc pour les partenaires internationaux. Ce nouvel épisode témoigne surtout de l’intérêt croissant des grandes entreprises pour des projets structurants marocains.