Il n’y a rien qui énerve autant «Dbibina» que les fausses informations tendancieuses, et orientées pour faire mal. On peut être anti-quelque chose, se dit-il, mais on doit aussi garder le sens de la mesure.
La liberté d’expression est un droit, et comme tous les droits, elle implique des devoirs, des obligations. On ne peut pas tout dire, surtout quand c’est faux et quand on ne dispose d’aucune preuve de ce qu’on avance.
«Dbibina» est convaincu qu’il faut protéger la liberté d’expression et le droit des citoyens à l’exercer, mais il est tout aussi convaincu que l’Etat, le pays, méritent d’être protégés aussi. Et leur moyen de se protéger, c’est la loi.
«Dbibina» a lu les commentaires sur l’interpellation de Fouad Abdelmoumni et s’interroge si ce dernier a le droit de diffamer un État, en l’occurrence le sien.
De l’avis de «Dbibina», l’ancien secrétaire général de Transparency Maroc ne doit pas franchir les limites de l’attaque facile et fallacieuse.
«Dbibina» découvre que la semaine dernière, Fouad Abdelmoumni avait publié un post sur les réseaux, affirmant que l’État marocain est impliqué dans des activités de traite d’êtres humains et qu’il manipule l’émigration clandestine pour faire pression contre la France. Il affirme en plus dans le même post que le Maroc est très actif dans l’espionnage à travers le logiciel Pegasus, avant de conclure que le Royaume est un ‘’État faible’’.
«Dbibina» pense qu’aussi engagé qu’il puisse l’être, un activiste ne doit pas verser dans l’accusation dénuée de tout fondement. Proférer des accusations aussi graves, sans pouvoir les prouver est un acte illégal, et il est donc tout à fait naturel que le parquet réclame des explications et des éléments de preuve. Or, il est difficile d’avoir des preuves sur des faits qui n’ont jamais eu lieu.
Abdelmoumni agit en parfaite connaissance de cause des risques encourus, car il est parfaitement au courant des réactions des autorités marocaines à la fameuse affaire Pegasus.
Déjà, en 2021, quand cette « affaire » avait fait les choux très gras des médias français, accusant collectivement le Maroc, le gouvernement marocain avait réagi en annonçant droit dans ses bottes, qu’il aurait recours à toutes voies de droit contre quiconque l’accuserait de ces faits sans preuves.
«Dbibina» se souvient que le Maroc avait saisi la justice française, espagnole et allemande. C’était contre les organismes et journaux étrangers qui l’avaient accusé d’utiliser un logiciel espion, et il se rappelle aussi que ces titres périodiques avaient été sauvés en France, par une justice qui avait décidé qu’un Etat étranger ne pouvait attaquer un média…
«Dbibina» note avec satisfaction, que le Maroc, peut se défendre et se défend. Par le droit. Que Abdelmoumni accuse le Royaume de ce qu’il veut, il n’aura qu’à le prouver. C’est ce que lui demande aujourd’hui la justice. Y a-t-il un mal à cela ? «Dbibina» n’en voit pas.
Pour quelle raison, un État n’aurait-il pas le droit de se défendre, comme le ferait une personne morale ou physique ? À un moment où le pays est attaqué à travers ses institutions et qu’il reste serein face à toutes les turpitudes de ses ennemis, voilà que l’attaque cette fois vient de l’intérieur.
Pourquoi Abdelmoumni cherche-t-il à nuire à son pays en proférant des accusations graves ? Est-il si inconscient ou si méprisant qu’il croit que le Maroc hésitera à le poursuivre en justice ?
Abdelmoumni penserait-il encore, que le Maroc a peur des organismes et médias étrangers, et surtout français. Ou alors, tout simplement, se dit «Dbibina» en se rappelant de cet entretien accordé par Abdelmoumni en 2021 au journal français l’Humanité, c’est l’ego et la vanité qui poussent cet homme à user du « Je » narcissique en se présentant comme celui ‘’qui tient un discours de vérité’’, et ‘’celui dont les vérités dérangent’’.
Abdelmoumni est imbu de sa personne et avec son orgueil gonflé à bloc, il se croit tout permis. Sauf qu’en propageant de fausses accusations contre son pays, Abdelmoumni aura fini par avoir l’heureuse occasion de retrouver le sens de la mesure, en constatant concrètement que le Maroc est un État de droit fort, disposant d’une justice, face à laquelle il devra répondre de toutes ses inepties.