Qu‘est-ce qu’un opposant ? Puisque ce texte est en français, “Dbibina” va au dictionnaire de l’Académie française qui dit que c’est «quelqu’un qui est en opposition, en face,… quiconque s’oppose à une mesure, combat une opinion, etc.» Bien, et qu’est-ce qu’un artiste ? Selon le même dictionnaire, il s’agit d’une «personne qui a le goût, le sentiment, l’intelligence, la pratique des arts,… une personne qui crée des œuvres dotées de qualités esthétiques répondant à sa conception de l’art.» Pourquoi “Dbibina” a choisi cette introduction linguistique ? Pour mieux comprendre ce que font des gens qui se pensent opposants et qui agissent comme des artistes, mais qui ne sont ni l’un ni l’autre.
Ces gens se déclarent donc opposants, parfois exilés, parfois réfugiés, mais toujours devant une caméra ou un média. Le mode d’action est toujours le même : attaque du chef de la police et des services Abdellatif Hammouchi, promesses de révélations «explosives», «dangereuses», «existentielles», narration de faits généralement faux ou amplifiés. Et le format de transmission retenu pour ces actions est tantôt la vidéo et YouTube, tantôt les médias étrangers.
Pour le mode d’action, la nouvelle tendance est de s’en prendre directement à Hammouchi auquel sont imputées toutes sortes de turpitudes. Et comme il y a encore malheureusement assez de gens crédules pour entendre ça et le croire, le procédé est donc vendeur. Et alors, dans la plus pure logique marketing, on peaufine la présentation et on attire le chaland. Comment ? “Dbibina” a remarqué les bannières affichant l’image de Hammouchi, parfois avec un autre haut-fonctionnaire, ou avec un haut responsable, et c’est toujours ainsi, comme si des scandales énormes allaient être portés à la connaissance du public.
Pour le format de transmission, outre les réseaux sociaux habituels, nos ‘’opposants’’ vont vers les médias étrangers, volontiers complaisants. Mais “Dbibina” a été surpris par la coïncidence des messages transmis, sur El Independiente ou France24, par le trouble Ziane ou le prétendu historien Monjib, qui se focalisent sur nos institutions nationales. À quelques jours d’intervalles ! “Dbibina” veut bien croire à l’indépendance des médias de certains médias étrangers mais refuse qu’on le prenne pour un idiot ; et ne pas constater les dates rapprochées de ces deux sorties est de l’idiotie.
Mais les médias sont réservés aux ‘’stars’’, ceux qui ont des métiers, qui ont déjà fait quelque chose dans leur vie. Les autres, les nouveaux, ceux qui ne savent rien et n’ont rien à dire, ils vont sur les réseaux. Mais trop de communication tue la communication, et trop d’insultes, ça gave les gens et ça les éloigne, alors il faut trouver une solution.
La solution, “Dbibina” l’a remarqué, et comme il l’a déjà dit, c’est l’image. Alors, avant de faire leurs vidéos, le hurleur Zkiko, la folle de Chypre, l’escroc d’Italie et leurs comparses prennent des photos de Hammouchi, de Mansouri, d’autres responsables, fonctionnaires ou gouvernementaux, les collent sur leurs bannières, puis mettent une phrase à coté de laquelle la bombe d’Hiroshima est un petit pétard de A’achoura. Mais quand on lance la vidéo, c’est toujours la même chose, des mensonges odieux, de la diffamation flagrante, des promesses de révélations creuses. “Dbibina” en a la nausée, et de plus en plus d’internautes aussi, puisque les suiveurs de ces gens se réduisent en nombre de jour en jour.
Ces imbéciles n’ont pas encore compris que le temps où on devait insulter les services du pays est révolu. Les responsables font le travail, efficacement et en discrétion, servant de rempart au pays. Ces types, en servant leurs commanditaires ou en cherchant à tout prix à se faire de l’argent à partir de leurs pays de résidence, n’ont pas vu ni compris que dans ces pays, on respecte les services et on leur témoigne de la reconnaissance. Et ils n’ont pas compris non plus que même au Maroc, les citoyens respectent aussi leurs services et leur police, même s’ils regardent ces bannières avec les titres racoleurs et les images des responsables.
“Dbibina” essaie encore de comprendre et de trouver quelque chose d’intelligent dans l’action de ces gens. Il n’en trouve pas ; ce sont des maîtres-chanteurs ratés qui ne font chanter personne.