Le montant déclaré par les créanciers de la Samir, dans le cadre de la procédure d’entreprise en difficulté engagée par le tribunal de commerce de Casablanca, s’élève à 23,2 milliards de DH. C’est ce que précise l’Économiste ce samedi 26 mars, en insistant sur l’idée que le jugement rendu en début de semaine n’est pas une liquidation judiciaire pure et simple, mais une liquidation assortie d’un plan de continuation de 3 mois. Ce qui, selon le journal, est porteur d’espoir.
A en croire une source très proche du dossier citée ce samedi par le quotidien casablancais, «il y a de l’espoir et tout le monde est mobilisé. Ce délai peut être renouvelé. Entre-temps, d’autres éléments peuvent surgir pour garantir (définitivement) la continuité de l’exploitation».
En tout c’est une vingtaine d’organismes qui ont des factures en souffrance. Il s’agit d’établissements financiers et d’entreprises, marocaines et étrangères, sans compter la Douane. Selon trois experts judiciaires, qui ont réalisé un rapport suite à une procédure engagée par BNP Paribas, la situation est due «à la faiblesse des fonds propres de la Samir et à une situation financière déséquilibrée en raison des investissements entamés depuis 2007 par des emprunts de court terme».
Pour rappel, avant le jugement rendu lundi dernier à Casablanca, les agents et cadres du raffineur basé à Mohammedia réclamaient un redressement judiciaire et non pas une liquidation. Leur représentant syndical a déclaré cette fin de semaine que, depuis le 21 mars, des réunions «incessantes» se sont tenues pour «une lecture attentive du jugement», ajoutant que «le temps des sit-in est révolu». Houssein Lyamani conclue: «Nous gardons espoir. Le gouvernement et les responsables s’engagent à ce que nos droits soient préservés».
Citant un juriste casablancais qui considère qu’une « mise en activité de la production à hauteur de 70% permettra de rembourser les dettes», et à la lumière des dernières déclarations du wali de Bank Al-Maghrib (Abdellatif Jouahri a évoqué le 22 mars dernier la possibilité d’une reprise du raffineur par l’Etat ou par des opérateurs marocains ou étrangers), l’Economiste conclue : « la prudence reste donc de mise. Mais l’espoir est toujours permis ».