Depuis le discours du roi Mohammed VI prononcé dimanche soir à partir de Dakar (Sénégal) à l’occasion du 41eme anniversaire de la Marche verte, la presse algérienne s’agite en faisant feu de tout bois, reprenant son sport favori, celui de distiller la haine à l’égard du Maroc en se prêtant au jeu des diatribes à l’encontre du royaume tout en se perdant en conjectures. Une attitude qui montre que nos voisins de l’Est ont été pris au dépourvu par cette initiative royale commentée à coups de mensonges, de propos qui frisent la paranoïa ayant toujours caractérisée cette presse aux ordres des généraux.
Reprenant des passages de ce discours que le pays hôte, le Sénégal, a qualifié d' »historique », quoi qu’en pense certains de ces média algériens, le site TSA par exemple donne la parole à un « spécialiste des questions africaines » qui estime qu’en prononçant ce discours à partir du Senégal, Mohammed VI a « abusé de l’hospitalité sénégalaise » et chercherait » peut-être aussi à provoquer un incident ou des tensions entre Alger et Dakar ».
« Analysant » ce discours, TSA reprend notamment ce passage dans lequel le souverain dit: « Ce retour (à l’UA) « nous permettra de défendre nos droits légitimes et de corriger les contre-vérités colportées par les adversaires de notre intégrité territoriale, notamment au sein de l’Organisation africaine ». Ce site y voit « une allusion à l’Algérie qu’il s’est gardé, cette fois, d’attaquer frontalement contrairement aux derniers discours, notamment celui de l’année dernière ».
El Moujahid, organe du régime en place, n’y va pas par le dos de la cuillère en affirmant que la demande d’adhésion du Maroc à l’Union africaine (UA) va « accentuer les divisions » entre les pays africains et « posera la question de la crédibilité de cette instance ».
Pour le quotidien gouvernemental, cette demande d’adhésion est loin d’être une «simple opération arithmétique» comme «l’appareil diplomatique et médiatique du Makhzen ne cesse de la présenter ». Pour Rabat, poursuit El Moudjahid, « il suffirait donc de recevoir l’accord de 28 pays, pour que la question soit réglée. » Mais « les choses ne sont pas aussi simples qu’il n’y paraît », estime l’éditorialiste.
Et comme pour se résigner au cas où le Maroc reprendrait sa place- ce qu’il fera d’ailleurs- dans une organisation qu’il a co-fondée, El Moujahid souligne qu' » il va falloir revoir jusqu’aux principes fondamentaux qui régissent » cette instance, et notamment « celui relatif au « respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance ».
Il appelle le roi du Maroc à organiser « le plus tôt possible » un référendum d’autodétermination au Sahara occidental pour montrer sa sincérité et « en finir avec un statu quo intenable, une tension régionale préjudiciable au développement et à l’intégration, une fuite en avant stérile et coûteuse ».
« À défaut de ce geste royal qui le fera entrer dans l’histoire par la grande porte, il sera traité, comme tous les égarés imbus de leur ego, avec mépris, par tous les peuples de la Terre », conclut ce «porte-parole» d’un régime égaré et aux abois, dirigé par une junte militaire que le peuple algérien a plus que méprisé, voire vomi.
Quant à El Watan, un autre média qui n’a jamais porté le Maroc dans son cœur, il estime que « devant l’impossibilité d’évincer les Sahraouis, le roi du Maroc semble accepter le fait accompli. Il n’exclut pas de partager la table avec les Sahraouis. Il admet d’ailleurs que ce retour «ne changera rien dans nos positions immuables concernant la marocanité du Sahara».
Ce qui semble échapper à ce média, c’est qu’au Maroc on raisonne avec la tête et pas avec « nif » (le nez), car oui, le fait de reprendre sa place au sein de ce « machin » africain, même à coté du diable, permettra, comme l’a souligné le chef de l’Etat marocain « de défendre nos droits légitimes et de corriger les contrevérités colportées par les adversaires de notre intégrité territoriale, notamment au sein de l’organisation africaine ».
Si comme le pense El Watan, et à juste titre d’ailleurs, que l’Algérie est visée, la réponse ne peut être qu’affirmative et le Maroc ne s’en offusque pas outre-mesure.
Et si pour ces médias, le Maroc a « abusé » de l’hospitalité sénégalaise, le régime algérien a, lui, abusé de tout un peuple depuis plus de quarante ans, un peuple qu’elle a séquestrée en plein désert de Tindouf qui, d’ailleurs, faisait partie intégrante de ce Royaume du Maroc qui empêche les généraux algériens de dormir.