L’administration de Donald Trump a annoncé vendredi avoir fait appel de la suspension partielle, par un juge fédéral de l’état du Maryland , du second décret migratoire qui interdit temporairement l’entrée aux Etats-Unis des réfugiés et des ressortissants de six pays musulmans.
Theodore Chuang, le juge avait suspendu en partie ce décret jeudi matin, en ciblant la mesure d’interruption de délivrance des visas pour les six pays à majorité musulmane concernés. Il avait estimé que ce nouveau décret était « la concrétisation, envisagée depuis longtemps, de l’interdiction d’entrée (aux Etats-Unis) des musulmans ».
À Hawai, un autre juge fédéral avait lui suspendu mercredi l’application du décret, signé par Donald Trump le 6 mars et qui devait entrer en vigueur jeudi. « Ce décret a été émis dans l’objectif de défavoriser une religion déterminée », avait estimé dans sa décision le juge Derrick Watson.
Ces deux tribunaux ont en effet donné raison aux Etats démocrates et aux militants associatifs qui affirment que le décret vise de façon discriminatoire les musulmans. Ces décisions, parce qu’elles émanent de juges fédéraux, s’appliquent à l’ensemble du territoire des Etats-Unis. Condamnant une justice « politisée », M. Trump a dénoncé « un abus de pouvoir sans précédent » et un coup d’arrêt à sa politique, « faisant paraître faibles » les Etats-Unis.