La délimitation des frontières maritimes marocaines en mer Méditerranée et en Atlantique n’a pas été suspendue et les textes relatifs à ce sujet seront adoptés, ont confirmé des sources à l’Agence de presse espagnole (EFE).
Après les déclarations du président du gouvernement des îles Canaries, Ángel Víctor Torres, qui a qualifié de «bonne nouvelle» la décision du Parlement de reporter «sine die» l’approbation de la nouvelle délimitation de ses frontières maritimes, le Maroc a confirmé que le processus «poursuit son cours».
«La délimitation des frontières maritimes n’a été ni annulée ni reportée, ont indiqué des sources marocaines à l’agence EFE. La décision de ne pas voter ces deux lois au Parlement le 23 décembre s’explique par le fait que l’adoption des textes devrait être effectuée simultanément avec les autres lois en suspens » a-t-on précisé. «Le Parlement discutera et votera ces deux projets de loi dans les plus brefs délais» a-t-on indiqué. Il s’agit du projet de loi n° 37.17 fixant la limite des eaux territoriales, ainsi que du projet de loi n° 38.17 modifiant et complétant la loi n° 1.81 instituant une zone économique exclusive de 200 miles marins au large des côtes marocaines.
Concernant l’inquiétude et le flot de commentaires que ces textes ont suscités en Espagne, les mêmes sources ont ajouté que cette question «sera objet d’un dialogue» qu’ils ont qualifié de «serein et calme» avec l’Espagne. Dans cette optique, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a exprimé à plusieurs reprises la nécessité d’un « dialogue constructif avec Madrid » dans le cadre du «partenariat positif» qui unit les deux pays.
Selon Bourita, la ligne médiane entre le Maroc et l’Espagne est «équitabl ». Les zones qui incluent le plateau continental peuvent être des «zones de cogestion et de co-exploitation» pour créer des opportunités économiques, avançant l’exemple de la gestion tripartite du plateau continental entre l’Égypte, la Grèce et Chypre.
Dans la foulée, le président du gouvernement des Canaries Ángel Víctor Torres a déclaré que sa coalition resterait dans une position «très vigilante» pour «dissuader» le Maroc d’aller jusqu’au bout de ses intentions d’élargir ses frontières maritime «de manière unilatérale.»