Le président de la commission de la Communauté économique des Etat de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le béninois Marcel de Souza, a affirmé, mardi à Paris, que pour l’instant le Maroc ne pourra pas devenir membre (Le Maroc demande officiellement son adhésion à la CEDEAO) à part entière cet ensemble économique régional car cela poserait un problème qui se heurterait au texte de l’Union Africaine.
« Nous allons mettre au point une commission paritaire pour que dans un mois et demi nous puissions signer un accord de partenariat économique déclarant le Maroc comme un associé privilégié. Il ne sera pas astreint comme un membre parce que le problème, c’est que nous allons nous heurter au texte de l’Union africaine qui a divisé le continent en cinq régions comme Commission économique régionale », a déclaré Marcel de Souza dans un entretien à RFI.
« Le roi (Mohammed VI) dit où s’arrête l’Ouest ? Alors faut-il prolonger l’ouest jusqu’au nord ? », s’est interrogé ce responsable précisant que la demande d’adhésion du Maroc à ce groupement régional économique sera soumise aux chefs d’Etat qui prendront la décision.
De passage à Paris pour les Entretiens Eurafricains animés par Claude Fischer-Herzog, le président de la commission de la CEDEAO, a poursuivi: « Ce qui est certain, nous pouvons entretenir de très bons rapports avec le Maroc, puisque comme vous le savez, Attijari Bank est présente dans presque tous nos pays, la Banque marocaine du commerce extérieur y est (…) ».
Interrogé s’il était pour ou contre cette adhésion, Marcel de Souza a répondu: « On risque de créer un précédent puisque le Tchad avait fait les mêmes démarches. Et juste après le roi, c’est la Tunisie également qui m’a envoyé l’ambassadeur pour dire qu’il voulait être membre à part entière. C’est heureux pour nous que la CEDEAO suscite autant d’engouement. Mais nous devons en profiter pour voir comment accélérer l’intégration et voir si tout ceci peut amener à booster les relations que nous avons avec les pays frères comme le Maroc et la Tunisie – pourquoi pas ? –, mais cette décision relève de la Conférence des chefs d’Etat », a-t-il conclu






