Le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz, a révélé, mardi à Saragosse, que les membres de la cellule terroriste démantelée, tôt ce matin à Sebta et près de Nador, grâce à la collaboration entre les polices espagnole et marocaine, avaient « la ferme volonté d’agir en Espagne ».
Les autorités marocaines et espagnoles ont simultanément annoncé, ce mardi, le démantèlement de cette cellule et procédé à l’arrestation de trois de ces éléments à Sebta par les services de renseignements espagnols, et un autre à Farkhana, près de Nador par le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ).
Selon Fernández Díaz, il s’agit d’une cellule « spécialement consacrée à embrigader, recruter et faciliter les déplacements » à ses membres pour leur intégration au sein de Daech et pour combattre en Syrie et en Irak.
Ses membres, a-t-il poursuivi, sont « fortement radicalisés et endoctrinés », et disposaient de matériel pour fabriquer des explosifs pour commettre des attentats. Il a précisé que l’un des détenus, Hamed Abderrahmane Ahmed, alias « le taliban espagnol » , 42 ans, était spécialisé dans le combat et avait déjà fait ses preuves en Afghanistan. Arrêté au Pakistan en 2002, il avait été détenu à Guantanamo jusqu’à son arrivée en Espagne en 2004.
Un autre avait l’intention de se tuer dans un attentat comme l’avait fait son frère en Syrie.
Le ministre espagnol n’a pas manqué de saluer « les relations magnifiques avec le pays voisin, le Maroc ».