Cinq personnes ont été arrêtées dans la banlieue de Rabat et à Tanger ainsi qu’à Tifelt. Des ceintures d’explosifs, des armes blanches et quelques kilogrammes de nitrate d’ammonium et ont été saisis. El Khayyam affirme que le Maroc a évité le pire.
Abdelhak El Khayyam, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a salué, vendredi 11 septembre lors d’une conférence de presse, la «vigilance» des appareils sécuritaires qui a empêché «un bain de sang» après le démantèlement d’une cellule affiliée au groupe djihadiste Etat islamique (EI) qui planifiait des attentats-suicides.
Le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a également affirmé que la cellule démantelée comptait commettre «des opérations suicidaires» qui rappellent les attentats de Casablanca ayant fait quarante-cinq morts dont douze kamikazes et une centaine de blessés le 16 mai 2003. Le responsable a indiqué que les réunions d’urgence avec des responsables des différents services ont conclu que la cellule élaborait des plans et «comptait passer incessamment à l’action».
La cellule a été mise hors d’état de nuire le jeudi 10 septembre au Maroc, a annoncé la police locale, précisant que cinq hommes avaient été arrêtés et divers matériaux saisis, dont des ceintures explosives. «Le déploiement important des forces spéciales a permis un prompt déroulement des opérations» a confirmé le responsable sécuritaire.
Les cinq suspects, «réputés dangereux», âgés de 29 à 43 ans, ont été interpellés au cours d’une opération simultanée menée dans différents sites, à Tanger et dans la région de Rabat, considérait de «viser des personnalités publiques et des lieux symboliques» selon Abdelhak El Khayyam.
Les perquisitions menées dans les logis utilisés par les suspects comme «base arrière de soutien logistique» ont notamment permis de saisir des objets inflammables, des ceintures explosives, 3 kg de nitrate d’ammonium (généralement utilisé comme composant explosif), des équipements électroniques, des cagoules et un lot d’armes blanches, selon le BCIJ.
Deux des suspects ont opposé une «résistance farouche» lors de leur interpellation, l’un a grièvement blessé un policier à l’avant-bras avec un couteau à Tiflet, tandis que l’autre a tenté de se faire exploser avec une bonbonne de gaz à Témara.
L’opération qui a permis, selon le BCIJ, de «mettre en échec des plans imminents et extrêmement complexes». «Les autorités ont montré aux journalistes des pistolets et des munitions saisis dans les caches des prévenus» précise le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ).
Le communiqué du BCIJ fait état d’un «contexte marqué par la hausse des menaces terroristes visant le royaume, notamment avec la recrudescence des activités terroristes dans la région sahélo-saharienne et dans des zones en Afrique du Nord».
Le gouvernement a durci en 2015 les lois contre toute personne impliquée de près ou de loin dans des activités liées à des groupes terroristes, avec des peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une lourde amende.