Le bureau exécutif du PJD a reçu la démission collective des membres de sa branche en Allemagne. La guerre est ouverte au sein du parti islamiste du fait des échecs de cette formation politique depuis qu’El Othmani est aux commandes.
Les membres de la délégation du Parti de la justice et du développement, PJD, en Allemagne ont présenté leur démission collective à la direction du parti, citant ce qu’ils considéraient comme « une mauvaise gestion de certains dossiers et l’inimitié qu’elle affronte en raison de ses positions ». Cette démission ajoute un nouvel épisode dans l’actualité très mouvementée du parti, qui connaît des dissensions sans précédent dans son histoire.
La branche du parti islamiste En Allemagne a rejeté « les choix politiques de la direction actuelle du parti », qu’elle considère comme des concessions inacceptables par rapport à la ligne dure adoptée sous l’ancien secrétaire général du parti Abdelilah Benkirane.
Ladite délégation a refusé de participer au dialogue interne lancé par la direction actuelle du parti dirigée par le chef du gouvernement, Saadeddine Othmani. De son côté, Mohamed Boulif, ancien secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau, chargé du transport, a commenté cette démarche, affirmant qu’en sa qualité de président des sections du PJD à l’étranger, il assurerait temporairement l’expédition des affaires courantes de cette instance, en attendant le réexamen de sa composition et la tenue de nouvelles élections conformément aux statuts du parti islamiste.
Il a ajouté que cette branche du parti en Allemagne souffrait de tensions internes depuis trois ou quatre ans, ce qui se traduisait par une baisse de son rendement et par son incapacité à se développer et à se restructurer, et d’ajouter que son action était régie par des réglements internes.