Un rapport sur «L’état de la démocratie dans le monde 2021» a été publié par l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA).
Ce rapport étudie l’état de la démocratie dans le monde au cours des années 2020 et 2021 en les replaçant dans le contexte des tendances observées depuis 2015. Il rapporte des données sur les mesures prises par 165 pays en réaction à la pandémie ainsi que leur incidence sur la démocratie.
La même source révèle qu’une partie au Moyen-Orient et Afrique du Nord est une région où «l’autoritarisme s’enracine dans la région», tandis que «l’érosion des principes démocratiques déjà minés se poursuit». Elle ajoute que «Cette tendance a été exacerbée par le Covid-19, les gouvernements s’en prévalant pour renforcer leur contrôle sur les citoyens, en recourant dans certains cas à la violence physique».
Algérie, le royaume de l’«autoritarisme»
L’Algérie, considérée par l’IDEA comme un «régime autoritaire» est l’une des cinq en Afrique du Nord, avec l’Egypte, la Libye, le Soudan et le Soudan du Sud. Le rapport, qui évoque les manifestations du Hirak algérien, note à cet égard que «la population en général et le mouvement de contestation ont perdu presque toute confiance dans le leadership politique de leur pays face à des menaces de violence de la part d’acteurs étatiques et non étatiques, notamment des arrestations, des assassinats et des enlèvements politisés».
Le Maroc, quant à lui, se distingue par rapport à l’Algérie et fait partie des régimes hybrides. «Les régimes hybrides ont tendance à avoir un espace un peu plus ouvert ».
Pour la cinquième année consécutive, le nombre de pays engagés sur la voie de l’autoritarisme a dépassé celui des pays évoluant vers la démocratie, alertent les rédacteurs du rapport, qui estiment que «la pandémie a conforté cette tendance négative, ce qui représente la plus longue période de recul démocratique depuis le début de la troisième vague de démocratisation initiée dans les années 1970».
Le rapport met en garde contre les gouvernements démocratiquement élus, y compris dans les démocraties établies, qui adoptent de plus en plus des stratégies autoritaires.
«L’autoritarisme ne cesse de se renforcer au sein des régimes non démocratiques. L’année 2020, au regard du nombre de pays devenant de plus en plus autocratiques, a été la pire jamais enregistrée», conclut le rapport.