Le ministre de la Justice et des libertés publiques, Mustapha Ramid vient de jeter un pavé dans la mare en annonçant, ce dimanche, sur sa page Facebook que désormais, il n’est plus responsable d’une quelconque « médiocrité, régression, dépassement ou dérapage » qui pourraient ternir les élections législatives prévues le 7 octobre prochain. Autrement dit, Ramid n’assumera sa responsabilité que si le scrutin donne vainqueur son parti, quitte même à défendre bec et ongles cet exploit.
Le succès des élections législatives réside, aux yeux du ministre de la justice et de son parti, dans l’arrivée de cette formation politique à la tête de ce scrutin pour s’assurer un deuxième mandat sinon, tout résultat qui ne le donnerait pas vainqueur serait douteux et marqué par « la médiocrité, la régression, le dépassement et le dérapage ».
C’est cela la démocratie du Parti de la justice et du développement, en somme celle des frères musulmans en général: la victoire et rien d’autre que la victoire, sinon, les résultats sont truqués. C’est le message que le PJD tente de passer et d’ancrer dans l’opinion publique nationale et internationale.
Les propos de Mustapha Ramid ne sont autres que l’expression de la lâcheté, lui qui a participé, avec son collègue de l’Intérieur, à l’élaboration de tous les textes en prévision de ce scrutin.
Le courage politique voudrait que Ramid présente sa démission au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, responsable politique de l’organisation de ces élections, et non pas se dérober la veille de cette consultation.