Le Département d’État américain a mis en garde les autorités algériennes contre le financement du terrorisme grâce notamment au marché informel, évalué entre 30 et 40 milliards de dollars par Washington.
Dans son rapport annuel par pays sur le terrorisme, publié, jeudi 2 juin, le Département d’Etat considère que ces sommes peuvent servir au financement du terrorisme.
Par ailleurs, le document identifie 4 menaces terroristes majeures en Algérie et à ses frontières, à savoir les groupes d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), le groupe Al-Mourabitoune et celui de Jound al Khalifa (les soldats du califat), une branche de l’organisation de l’État islamique.
Il rappelle le refus de l’Algérie de participer à la coalition internationale [menée par les États-Unis, NDLR] contre l’organisation de l’État islamique, au nom de « principe cardinal » de non-interventionnisme dans les affaires souveraines des États.
Tout en saluant les « efforts diplomatiques intenses » de l’Algérie, notamment dans la résolution des crises malienne et libyenne, le rapport estime que que « le différend algéro-marocain sur le Sahara occidental constitue un obstacle à la coopération bilatérale et régionale contre le terrorisme ».
Pour ce qui est des actes terroristes en Algérie dans le courant de l’année 2015, le rapport fait état de 62 attaques et actes terroristes dans ce pays.