L’Algérie envisagerait d’envoyer dans l’espace des astronautes algériens, selon Abdelmadjid Tebboune, qui n’a toutefois pas indiquer la date de cette mission, ni son objectif scientifique et encore moins, l’engin à bord duquel seront embarqués ses compatriotes.
Les futurs astronautes algériens seront chanceux et privilégiés de découvrir, s’ils devaient atterrir sur Mars, un drapeau algérien, qu’un de leur compatriote, qui travaille à la NASA, s’était engagé à envoyer sur cette planète (sur une mission prévue en 2020), en commémoration et en souvenir du plus long Hirak démocratique, qui avait secoué l’Algérie pendant deux ans, en 2019 et 2020. Le Hirak fournissait à l’époque au monde entier l’image d’un pays démocratique, où les Algériens, par milliers, défilaient dans les rues, tous les vendredis et mardis, sans qu’ils soient inquiétés, jusqu’au jour où, l’épidémie de Coronavirus, tomba comme une bénédiction du ciel, pour provoquer et justifier la suspension «pacifique» du mouvement.
Si le drapeau algérien avait été effectivement planté sur la planète Mars, il continuera surement de rappeler aux Algériens cette petite parenthèse démocratique, bouclée grâce à l’épidémie, après une première tentative de sortir de la dictature militaire, via le FLN, en 1991, lors de la victoire du FIS (Front islamique du salut), à l’occasion des premières élections Libres, transparentes et démocratiques en Algérie, depuis son indépendance.
La démocratie algérienne, par rapport aux autres démocraties occidentales, a ce don spectaculaire de pouvoir être transférée dans l’espace, et donc, de se projeter sur la planète Terre, en faveur des sociétés et communautés qui n’ont pas encore connu des percées pareilles dans le domaine des libertés. Bien que certains autres pays soient déjà allés dans l’espace, il reste que l’Algérie et sa diaspora soient les premiers au monde et dans l’histoire de l’espace à planter un drapeau algérien sur Mars, les États-Unis ayant planté le leur sur la lune. C’est différent. Les autres pays n’y avaient pas pensé. Les Soudanais, qui vivaient, bien plus tôt que l’Algérie, une période similaire de Hirak, n’avaient pas, pour leur part, songé à «consigner» le mouvement dans l’espace.
On avait l’impression, en plantant le drapeau algérien sur Mars, que la cadence avec laquelle la démocratie algérienne évoluait était rapide et que, sur terre, c’est-à-dire en Algérie, l’objectif avait été rempli. En 1992, des éditorialistes algériens de renom redoutaient la contagion du Maroc par la démocratie «à outrance» algérienne. Aujourd’hui, l’Algérie vient de faire un nouveau saut démocratique, cette fois-ci, «dans l’espace».
L’ancien ministre des affaires étrangères déchu, Ramtane Laamamra, rappelé à la rescousse par le clan Bouteflika, pour presque deux semaines, avant d’être congédié par le même clan, affirmait en Suisse, où il était allé défendre le dossier du Polisario, alors que son pays était plongé dans la crise, que l’Algérie va mettre en place une démocratie semblable à celle des États-Unis et des grandes démocraties en Europe. Il n’avait toutefois pas indiqué à quelle vitesse cette mutation allait être opérée. Mais, nous avions alors compris. Ce saut devait être accompli avec la NASA.
*journaliste et écrivain