Une vaste compagne visant à contrôler les salles d’arts martiaux et de body-building dans plusieurs quartiers populaires, ou se mêlent sport, criminalité et extrémisme, vient d’etre lancée à Casablanca notamment, par les autorités locales.
Selon une source citée par le quotidien arabophone Assabah dans sa livraison du mardi, une commission d’inspection composée du chef du district urbain, de responsables sécuritaires et préfectoraux, ainsi que d’ agents de la protection civile, a effectué une visite inopinée au siège de l’une des associations de la ville et a demandé à ses membres de rentrer dans la salle d’entrainement sans pour autant annoncer l’objet de leur visite. Pris au dépourvu, certains d’entre eux se sont mis à poser des questions sur la nature de la visite de ces « intrus ».
Toujours selon la même source, ces commissions mises en place dans chaque préfecture, ont sollicité des associations concernées de leur faire parvenir une liste des armes blanches et de matériel utilisés dans ces arts martiaux qui sont d’origine japonaise, chinoise, thaïlandaise et perse tels que « Zoukhna », kouchti » et « Bahlavani ».
La commission a également demandé qu’elle soit informée du programme d’entrainement, ainsi que des identités des bénéficiaires et des noms des coachs et leurs nationalités.
Une douzaine d’associations et de salles ont fait l’objet de visites de commission d’inspection, fait savoir la même source.
Pour rappel, ces associations exercent leurs activités de façon légale conformément à la loi alors que d’autres ne le sont pas, ce qui suscite des craintes sur l’objectif inavoué derrière la création de ces salle, dans un contexte marqué par l’ampleur des phénomènes de l’extrémisme et du terrorisme et l’éventualité de se servir de ces salles en tant que base arrière pour l’élaboration de plans visant à déstabiliser le royaume.