Les réseaux sociaux se font l’écho d’un enregistrement séditieux se rapportant à un exposé animé par le député islamiste du PJD, El Mokri Idrissi Abouzaid, sous le thème «Langue et identité » lors du forum «al ikhae» organisé par le bureau de zone du «MUR» (Mouvement de l’unicité et de la réforme), du 27 au 29 mars 2015, au club des œuvres sociales du ministère de la Justice à Marrakech.
Dans cette vidéo, ledit député dresse un réquisitoire acerbe contre les gouvernants au Maroc, pointant en réalité derrière ce terme, les détenteurs du pouvoir, en soutenant que le royaume est non seulement dirigé depuis 1912 par la France, mais qu’en tant que pays du tiers monde, le Maroc est dépourvu d’une réelle indépendance politique.
Il y a précisé comme d’un fait avéré, qu’à l’instar des puissances coloniales, la France se réserve le droit, par la force s’il en faut, de s’ingérer dans les affaires de ses anciennes colonies, dont le Maroc. Ironisant, El Mokri Idrissi Abouzaid indique que le projet de création de «l’Académie Mohammed VI pour la langue arabe» ne peut voir le jour que si la France veut bien donner son accord, avant de s’adresser aux gouvernants, sur un ton provocateur, les défiant de procéder sans plus attendre, à l’inauguration de ladite fondation pour prouver aux gens, que le Maroc est un pays libre et souverain de sa décision politique.
Ce genre de syllogisme dangereux qui part du principe qu’un ancien colonisateur reste un colonisateur, a fait des adeptes au sein du PJD et de sa branche dure, en l’occurrence le MUR, qui utilise les réseaux sociaux pour propager ces idéologies tendancieuses et fausses. Ainsi, Ouahid Zahrane, technicien topographe, militant du PJD et adepte du ‘’MUR’’ à Tiznit, a partagé le 17 mai 2019 , sur son compte facebook, une publication en arabe sous le titre « Ouahid Zahrane, cœur de Lion, boycotte jusqu’à ce que l’iniquité cesse et que justice soit rendue au peuple », une publication séditieuse portant atteinte à l’institution monarchique.
A travers cette publication, l’auteur s’interroge sur le manque des initiatives du souverain, au sujet de la question de la richesse et la lutte contre la dépravation administrative, notamment après la Constitution de 2011. Ce n’est pas un cas isolé : son profil facebook est une suite de publications hostiles au régime comme en attestent les captures écrans sur sa page. Nombreux sont les pjdistes qui s’attaquent à visage découvert aux institutions sur les réseaux sociaux, sans que leur parti ni ses ténors, comme Saad Eddine El Othmani, Benkirane et Ramid ne lèvent le petit doigt. Qui ne dit mot consent, dit-on.