«Trois ressortissants algériens ont été assassinés par un bombardement de leurs camions alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla», entre la Mauritanie et l’Algérie, a affirmé la présidence algérienne dans un communiqué, précisant que l’attaque avait eu lieu lundi. De quoi permettre aux relais des renseignements algériens d’entamer une nouvelle opération de propagande.
«Echourouk» frappe encore. Les tensions avec le Maroc sont un bon cheval de bataille qui s’offre à ce média. Elle l’enfourche résolument, avec un plan en poche. Cette année, ce média inféodé aux renseignements algériens a souvent diffusé sous forme d’articles ou vidéos brèves et autonomes, au titre assertif, pensés pour une distribution virale, des contenus hostiles au Maroc. Chaque rumeur, chaque désinformation, même la plus folle, a droit à son article. Quoi qu’il en soit, les promoteurs des tensions avec le Maroc n’avaient pas tant attendu pour donner plus d’ampleur à un incident aux contours peu clairs.
Trois Algériens auraient péri lundi au Sahara dans un supposé «bombardement attribué au Maroc» par le régime algérien et ayant pris pour cible des camions faisant la liaison entre la Mauritanie et l’Algérie, a affirmé mercredi l’agence officielle de presse algérienne APS. À la suite de premières informations sur cet incident publiées mardi sur les réseaux sociaux, l’armée mauritanienne a démenti dans un communiqué qu’une telle attaque se soit produite en territoire mauritanien.
Pour illustrer cet incident, «Echourouk» a mis en avant plusieurs photos de camions calcinés, auparavant diffusées par des médias proches du Polisario comme «illustrant une attaque des FAR dans une localité située dans le nord du territoire du Sahara» contre «des mouvements à l’intérieur [des zones tampons]» laquelle «n’a engendré aucun dégât humain». Ni la date ni le contexte de cette attaque n’ont été précisés.
«Echourouk», fidèle à son habitude, vend d’immondes mises en scène mettant en évidence le «bourreau» marocain et ses «infortunées victimes» sahraouies, des exécrables fictions qui prend, à ses yeux, figure de vérités.
Mercredi, une source marocaine informée a affirmé à l’AFP que Rabat «ne sera jamais entraîné dans une spirale de violence et de déstabilisation régionale». «Si l’Algérie veut la guerre, le Maroc n’en veut pas», a ajouté la source. Selon elle, la zone dans laquelle le bombardement aurait eu lieu est «empruntée exclusivement par des véhicules militaires des milices armées» du Front Polisario. Les tensions se sont accrues récemment entre l’Algérie et le Maroc, culminant avec la rupture par Alger de ses relations diplomatiques avec son voisin, fin août, et une série de décisions aussi absurdes que vindicatives.