Les avocats de la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye ont appelé ce jeudi la Cour constitutionnelle à rétablir immédiatement la présidente dans ses fonctions. Ils affirment également »qu’aucune preuve tangible » n’appuyait la demande de destitution la visant.
Le 9 décembre, l’assemblée nationale a voté une motion de destitution de Park Geun Hye, soupçonné entre autres de collusion avec sa confidente et amie de longue date Choi Soon Il ( qui rappelons le est en détention provisoire).
Les avocats de la présidente sud coréenne ont attaqué jeud-devant la haute juridiction- les fondements légaux de la motion, affirmant affirmant qu’elle ne reposait, “au mieux”, que “sur de fortes possibilités”.
Lee Jung-Hwan, un des avocats de Mme Park a en effet déclaré: » “Aucune preuve tangible n’existe à l’appui de la destitution“.
Face à lui, l’avocat représentant l’Assemblée nationale a enjoint à la Cour constitutionnelle de “renvoyer la présidente pour restaurer l’ordre constitutionnel“. “Elle a négligé ses devoirs de chef de l’Etat et d’administratrice en chef du pays et commis une grave infraction à la Constitution et à la loi“, a déclaré à la Cour Kwon Seong-Dong, l’avocat de la représentation nationale.
Mme Park a quant à elle toujours rejeté les accusations de corruption, notamment lors de multiples allocutions télévisées qui n’ont en rien dissuadé la population de descendre dans les rues lors de manifestations monstres.
Pour rappel, Mme Park est soupçonnée de trafic d’influence en permettant une fusion très controversée en 2015 de deux entités de Samsung qui devait faciliter la passation de pouvoir à la tête du géant de l‘électronique. Mais aussi d’avoir donné l’ordre à ses conseillers de transmettre des documents confidentiels à Mme Choi (accusée quant à elle d’avoir profité de ses relations pour contraindre les grandes conglomérats du pays à verser des dizaines de millions de dollars à des fondations qu’elle contrôlait).






