Deux Françaises ont été jugées aujourd’hui au tribunal de Paris, après avoir été arrêtées en 2016 alors qu’elles envisageaient de commettre un attentat au nom de Daech.
Le tribunal correctionnel a condamné Janna C à 7ans de prison et Djelika S à 6 ans d’emprisonnement. Il a également ordonné un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans. Il faut noter que le 12 juillet dernier, le parquet avait requis la peine maximale de dix ans d’emprisonnement.
Janna avait été interpellée le 10 août 2016 dans un jardin public de Clermont-Ferrand, après avoir évoqué un projet d’attentat dans des messages et auprès de sa famille. La veille, elle avait aussi multiplié les recherches équivoques et voulait connaître le processus de fabrication du TATP, un explosif.
Les enquêteurs avaient repéré Janna en remontant ses échanges avec Djelika, qui est jugée pour avoir incité Janna à l’époque mineure à commettre un attentat et pour avoir envisagé de se rendre en Syrie, ce qu’elle nie.
Jeune femme à la personnalité instable, Djelika s’était auto-accusée devant les policiers, indiquant que Janna et elle avaient prévu deux attaques au couteau pour « tuer le maximum de personnes », des déclarations faites sans avocat et qui n’ont jamais été corroborées par l’enquête, a souligné le tribunal.