Le Groupe d’action pour la Palestine et l’Observatoire marocain de lutte contre la normalisation comptent introduire une plainte auprès du procureur général près la cour d’appel de Rabat, mercredi 18 septembre, contre l’association Maroc Coexistence et quelques jeunes qui se sont déplacées en Israël en juillet sur invitation officielle. Une visite qualifiée de «transgression criminelle» et de «fortraiture» par les deux organisations propalestiniennes qui comptent des groupuscules de gauche et des mouvements islamistes.
Le communiqué précise que «la plainte sera déposée contre la délégation [marocaine], en coordination avec plusieurs avocats et bâtonniers», une démarche renforcée par «une rigoureuse collecte d’informations et des consultations juridiques approfondies.» Cette action pénale a été relativisée par Maroc Coexitence et son président Faiçal Marjani, lequel a déclaré à la presse que «la législation marocaine, qu’il s’agisse du droit civil ou de la constitution, garantit la liberté de circulation des citoyens marocains.» Il avertit que «les membres de son association ont visité un État reconnu par les Nations unies.» avant de préciser qu’«il est essentiel que toutes les opinions s’expriment, quels qu’en soient les échelons, et en conséquence, nous laisserons sans réplique cette démarche à notre encontre.»
Pour M. Merjani, «nul ne peut édicter des lois de manière arbitraire ; assimiler le Maroc à un espace de chaos est une profonde méprise». Il a exclu que son association réagisse à l’instruction engagée contre son association, qualifiant celle-ci de «farce et de manifeste d’ignorance des principes juridiques et des relations internationales», et prévoyant «un rejet de la plainte.»