L’Algérie vient d’emboîter le pas au Maroc en signant un accord judiciaire en vertu duquel les dirigeants algériens seront mieux protégés en cas de poursuites judiciaires en France, rapporte Le Figaro dans son édition de demain mardi 10 mai.
Selon le journal, les députés français seront amenés à se prononcer « sur une révision de la convention judiciaire franco-algérienne signée à Paris le 28 août 1962 ». « Négocié dans la plus grande discrétion, le nouvel accord a été paraphé le 10 avril par le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, et son homologue algérien, Tayeb Louh », lors du sommet algéro-français à Alger.
L’accord concerne, inspiré du cas marocain (Paris et Rabat ont signé en juin 2015 un accord prévoyant d’informer les autorités judiciaires marocaines dans le cas de poursuites contre un responsable marocain en France), concerne « les procédures d’information » entre les deux pays. « La partie algérienne a obtenu que ses ressortissants poursuivis sur le territoire français soient alertés des actions en cours », ajoute le journal français, cité par TSA.
« Agacé par les aménagements obtenus par Rabat, son rival maghrébin, Alger avait mis une forte pression durant de longs mois pour obtenir des arrangements qui garantissent une quasi-impunité à ses dirigeants en France », affirme encore Le Figaro qui a interrogé plusieurs sources en France.