La chaîne de télévision publique française « France 3 » a annoncé, en grande pompe, la diffusion, le 26 mai prochain, d’un documentaire intitulé « La vie secrète du Roi Mohammed VI », un film qui suscite déjà la polémique avec des « acteurs » censés décortiquer cette vie secrète, qui prennent, l’un après l’autre, leur distance de ce qui semble être un pétard mouillé, fabriqué, encore une fois dans l’hexagone.
Pour réaliser ce documentaire, filmé au Maroc et en France, ses auteurs ont choisi leurs interlocuteurs en puisant dans tout ce qui leur semblait constituer une source de contestation dans ce royaume, et d’opposition au Roi Mohammed VI et ce, en espérant donner un semblant de crédibilité à leur « scoop », ceux là mêmes qui en France ont fait du Maroc leur fonds de commerce censé leur rapporter gros, de quoi leur éviter de chercher du boulot dans leur propre pays, le cas de Catherine Graciet…encore elle !
Parmi ceux choisis pour mieux pimenter cette « bombe » qui finira par leur exploser à la figure, figurent le prince Moulay Hicham, l’homme d’affaires, Karim Tazi, Ali Amar, Fouad El Moumni, Najib Akesbi, Aboubakr Jamaî, Ali Lamrabet, Ahmed Réda Benchemsi et Gilles Perrault.
Quatre d’entre eux ont d’ores et déjà pris leur distance avec ce documentaire, réalisé par le journaliste Jean-Louis Perez et produit par Luc Hermann. Il s’agit du journaliste Ali Amar, du secrétaire général de Transparency Maroc, Fouad Abdelmoumni, de l’universitaire et membre du Parti socialiste unifié (PSU, gauche radicale), Najib Akesbi, et de l’homme d’affaire Karim Tazi. Ces trois derniers ont pondu un communiqué dans lequel ils s’insurgent contre la présence dans ce documentaire de Catherine Graciet, poursuivie pour chantage envers le Roi Mohammed VI en France.
Selon eux, Jean-Louis Perez, qui rappelle-t-on avait été expulsé en février 2015 du Maroc où il filmait sans autorisation en compagnie d’un autre journaliste au siège de l’AMDH, leur avait demandé de participer à une «une série de reportages sur les économies des trois pays du Maghreb ». Concernant le Maroc, ce journaliste leur a expliqué qu’il souhaitait, entre autres thématiques, apporter un « éclairage sur le rôle des entreprises appartenant à la famille royale dans l’économie du pays». Depuis, disent-ils, ils n’ont eu aucune nouvelle du sort de ce projet jusqu’au jour où ils ont appris, comme tout le monde, la diffusion, le 26 mai prochain, d’un documentaire sur « La vie secrète du Roi Mohammed VI » qui serait consacré à la fortune et aux affaires économiques du Roi. Un documentaire qui, selon eux, a été « remanié » en ce sens qu’il comprend également le témoignage de Catherine Graciet ce qui, à leurs yeux, n’a rien à voir avec leur «intervention » dans ce documentaire « qui ne peut en aucune manière être interprétée comme une quelconque caution à l’angle éditorial de ce documentaire ni à une personne dont la probité s’est malheureusement révélée pour le moins douteuse.»
Leur communiqué intervient quelques jours après les propos virulents du journaliste Ali Amar qui a choisi Facebook pour s’insurger, lui aussi, contre ce qui semble être une manipulation de la part de Jean-Louis Perez. ce dernier, affirme-t-il, lui a présenté un «script trompeur», en prenant soin de ne pas lui expliquer que le contenu de ce documentaire se base sur l’ouvrage consacré en 2012 par Catherine Graciet et Éric Laurent à Mohammed VI, ce qui n’a rien à voir avec la situation générale des économies des pays du Maghreb, à propos de laquelle, ce pétard mouillé prétend « éclairer » l’opinion publique. C’est raté.