Donald Trump a limogé mardi le patron du FBI James Comey, provoquant des réactions indignées chez les démocrates et jusque dans son propre camp.
« Le FBI est l’une des institutions les plus respectées de notre pays et aujourd’hui marquera un nouveau départ pour l’agence-phare de notre appareil judiciaire », a déclaré le président américain dans un communiqué.
Dans un courrier adressé à James Comey, et rendu public par l’exécutif américain, Donald Trump lui signifie qu’il met fin à ses fonctions « avec effet immédiat ». « Si j’ai apprécié que vous m’ayez informé, en trois occasions distinctes, du fait que je ne faisais pas l’objet d’une enquête, je suis cependant d’accord avec l’analyse du ministère de la Justice selon lequel vous n’êtes pas capable de diriger de manière efficace le Bureau », ajoute-t-il.
L’annonce de ce limogeage surprise a fait l’effet d’une bombe au Congrès. « Monsieur le Président, avec tout le respect que je vous dois, vous faites une grave erreur », a déclaré le chef de file de l’opposition démocrate du Sénat, Chuck Schumer, évoquant une tentative d’« étouffer » l’affaire.
Le limogeage « montre à quel point l’administration craint l’enquête sur la Russie », a déclaré Tim Kaine, ex-colistier d’Hillary Clinton, y voyant la tendance croissante de l’administration à « cacher la vérité ».
À noter que, James Comey aurait appris l’information à la télévision, alors qu’il était en train de s’exprimer devant des employés de l’agence fédérale à Los Angeles.
« Pendant que [James] Comey parlait, des écrans de télévision dans le fond ont commencé à annoncer la nouvelle », rapporte le New York Times. Le directeur du FBI n’y aurait d’ailleurs pas cru. James Comey « a rigolé, disant que c’était sans doute un canular assez drôle », continue le journal. Jusqu’à ce que son équipe l’invite à passer dans une pièce adjacente. Il devait participer le soir même à un événement de recrutement du FBI à Hollywood.
Pour rappel, la lettre signée de Donald Trump aurait bien été portée au siège du Bureau à Washington par un responsable de la Maison Blanche, précisent plusieurs médias américains, mais James Comey, le deuxième directeur seulement à être remercié dans l’histoire de la police fédérale américaine, n’était pas là pour la recevoir.