Donald Trump a défendu une nouvelle fois Vladimir Poutine devant l’opinion publique américaine lors d’une interview diffusée avant le Super Bowl.
« C’est un leader dans son pays, et je pense qu’il vaut mieux s’entendre avec la Russie que l’inverse », a-t-il déclaré.
Au journaliste de Fox News qui lui objectait que Vladimir Poutine était un « tueur », Donald Trump a en effet invité de manière surprenante l’Amérique à un examen de conscience. « Beaucoup de tueurs, beaucoup de tueurs. Pensez-vous que notre pays soit si innocent ? », a-t-il demandé, sans expliciter sa pensée.
Dans l’interview, le président américain a expliqué dans quel domaine il aimerait particulièrement se mettre d’accord avec la Russie : « Si la Russie nous aide dans le combat contre (le groupe) Etat islamique (…) et contre le terrorisme islamique à travers le monde, c’est une bonne chose ».
Donald Trump a demandé au Pentagone de lui fournir, d’ici la fin février, un plan pour accélérer la campagne contre Daesh, qui n’a que trop traîné en longueur selon lui.
.@EricShawnTV reports: Pres. Trump's #Putin comments | https://t.co/avckTRAlWb
— Fox News Video (@foxnewsvideo) February 6, 2017
Cette dernière réflexion a immédiatement suscité une salve de critiques, y compris dans son propre camp où Vladimir Poutine fait souvent figure de repoussoir. « Je ne pense pas qu’il y ait aucune équivalence entre la manière dont les Russes se comportent et la manière dont les Etats-Unis se comportent », a déclaré Mitch McConnell, le chef de file des républicains au Sénat, ajoutant au passage : « C’est un ancien du KGB, un voyou, élu d’une manière que beaucoup de gens ne trouvent pas crédible ».
À noter qu’une enquête publiée vendredi par le New York Times montre bien qu’il n’est peut-être pas tant que ça en décalage avec l’électorat républicain, pour qui la menace islamique radicale éclipse la menace russe.
Interrogé sur l’endroit du monde qui représente pour lui la principale menace pour les Etats-Unis, l’électorat démocrate place à l’inverse la Corée du Nord en tête, suivie immédiatement par la Russie.