Lors d’un discours ce week-end devant un parti politique, le président indonésien Joko Widodo a lancé à l’intention des policiers-en faisant référence aux trafiquants de drogue-: » Soyez fermes. Surtout avec les trafiquants étrangers qui entrent dans le pays. S’ils résistent même un tout petit peu, tirez ».
La déclaration a immédiatement été critiquée par les défenseurs des droits de l’homme, qui s’étaient déjà mobilisés contre la guerre sans merci menée par le président philippin contre les trafiquants de drogue dans son pays.
Andreas Harsono, spécialiste de l’Indonésie pour Human Rights Watch, a pour sa part souligné: » Une déclaration comme celle-ci venant du président (indonésien) semble être un feu vert à tirer sans se préoccuper des procédures ».
À noter que, selon les chiffres officiels, l’archipel compte maintenant six millions d’usagers de drogues, pour une population de 255 millions, une situation qualifiée par le président « d’état d’urgence de la drogue ».
L’Indonésie a une législation très dure pour le trafic de drogue, imposant la peine de mort à tout passeur trouvé en possession de cinq grammes ou plus. Au cours des deux dernières années, 18 trafiquants de drogue ont été exécutés.