Le département d’Etat américain a dressé un tableau sombre de la situation actuelle des droits de l’Homme en Algérie, dénonçant ainsi toutes les formes de violation des libertés publiques et civiles dans le pays.
Le rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’Homme publié cette semaine, pointe du doigt les nombreuses violations des droits les plus élémentaires en Algérie, allant du non-respect des libertés civiles, au musellement de la liberté d’expression.
Le document mentionne également le blocage récurrent de l’accès des Algériens aux réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter. «Il y a eu quelques perturbations du réseau avant les manifestations antigouvernementales prévues au cours de l’année, à travers des coupures d’internet, le blocage de l’accès à certains sites d’information en ligne et plateformes de réseaux sociaux et la restriction ou la censure du contenu. En mars, certaines parties du pays ont continué de subir des pannes d’Internet pendant les manifestations du Hirak», indique-t-on.
Par ailleurs, le rapport a également dénoncé les amendements du Code pénal relatifs à la diffamation. En outre, le document consacre un chapitre spécial à la violation de la vie privée des citoyens algériens, soulevant la question de la politique d’écoute électronique menée par le régime en place.
Selon des militants des droits humains, «le gouvernement a surveillé plusieurs citoyens, y compris des opposants politiques, des journalistes, des groupes de défense des droits humains et des terroristes présumés», ajoutant que des responsables de la sécurité auraient illégalement fouillé des maisons d’opposants. Le rapport relève également que les avocats ainsi que les militants des droits humains en Algérie ont exprimé leur inquiétude face à la gestion de la pandémie dans les prisons.