Le Maroc a connu «une régression sans précédent» en matière de liberté d’expression et de la presse en 2021, a affirmé l’AMDH dans la récente mouture de son rapport annuel sur le Maroc. Dans une déclaration à la presse lors de la présentation de son rapport annuel sur les libertés publiques, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a ressassé encore les mêmes redites non étayées qui lui ont valu de violentes critiques de la part des autorités marocaines.
2018 : «régression patente des droits humains», 2013 : «une nette régression», 2021 : «une régression sans précédent» : pour rédiger ses rapports téléguidés sur le Maroc, l’AMDH ne se met pas beaucoup en frais de renouveau. Quel ennui ! L’association «a recensé 170 cas de poursuites judiciaires ou d’incarcérations visant des journalistes, des blogueurs et des militants de mouvements sociaux l’an dernier. Elle réclame l’annulation de ces poursuites».
Des individus, rappelons-le, condamnés pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat», «viol», «espionnage», «attentat à la pudeur», «séquestration», outrage aux institutions marocaines et autres crimes étrangers à leur profession d’origine. L’AMDH se promène autour de la situation des droits au Maroc comme un piètre soldat autour des murailles d’une place ennemie pour surprendre une pierre ébranlée, un pan de rempart chancelant, et arrêter dans son idée par où il fera brèche pour s’en prendre au pays.
L’AMDH dit déplorer l’interdiction de plus de 140 manifestations tout au long de l’année sous couvert de l’état d’urgence sanitaire, alors que le monde entier était confronté aux ravages des variants Delta et Omicron. Les restrictions étaient universelles, dans tous les points du globe.
Comme il fallait s’y attendre, l’AMDH a appelé par ailleurs les autorités à «arrêter d’utiliser des affaires de droit commun pour poursuivre des journalistes en raison de leur travail». Cet élément de langage, persévérant et obstiné ; ne mérite pas d’être discuté. D’abord parce qu’il est utilisé par les ennemis du Maroc, habitués à monnayer leur emphase et leur jactance, mais également parce qu’il nie l’existence de crimes, de victimes, de souffrances et de preuves accablantes.
Dans un rapport publié le mois dernier, le délégué interministériel aux droits de l’Homme, Ahmed Chaouki Benyoub, a «confirmé l’inexistence de toute hésitation ou régression de la volonté de l’Etat» en matière de protection des droits de l’Homme.