Mardi 28 septembre, le président français, Emmanuel Macron a annoncé que la France réduirait drastiquement la délivrance de visas pour les ressortissants algériens, ainsi, le nombre de visas sera divisé par deux. Suite à cette décision, les tensions n’ont cessé de s’intensifier entre les deux pays.
Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle et présidente RN( rassemblement national), réagit à son tour, et soutient fermement cette décision, voire plus.
« L’Algérie qui s’est habituée à la faiblesse des dirigeants français au premier rang desquels M. Macron a rappelé son ambassadeur et refuse désormais le survol de nos avions engagés au Mali dans la lutte contre l’islamisme » Une décision que Le pen juge grave « pour la sécurité de nos pays respectifs et de l’Afrique, qui n’est pas acceptable et la France doit s’exprimer à ce propos ».
« Face à un pouvoir algérien qui pense que la France est un débiteur éternel, un partenaire que l’on peut tancer à longueur de temps, notre pays doit tenir un langage très clair et très ferme. La décision de réduire les visas accordés à l’Algérie n’avait que trop tardé, elle est insuffisante quand on connaît l’ampleur de l’immigration algérienne et les problèmes graves de communautarisme qu’elle entraîne chez nous » estime Le Pen.
Elle explique qu’il n’y a aucune raison pour que l’Algérie dont la population est dans sa quasi-intégralité née après l’indépendance bénéficie encore de facilités de visas comme le prévoit l’accord bilatéral de 1968. « Il y’a d’autant moins de raisons d’admettre ces octrois que, de son côté, l’Algérie refuse d’accepter le rapatriement de ses ressortissants illégaux, délinquants ou simplement reconduits à la frontière au titre d’une OQTF, une obligation de quitter le territoire français » estime Le Pen.
Elle avance que le taux de réponse des autorités algériennes aux demandes de la France est de 0,2%, que les accords permettant les facilités de visas doivent être abrogés. « Les visas avec l’Algérie ne doivent plus être accordés tant que l’Algérien ne rapatrie pas ses ressortissants indésirables chez nous. C’est à la France de définir qui rentre chez elle et qui doit en sortir ».
Outre ces argument Marine Le Pen propose que la France remette en cause les autorisations de transferts d’argent que ses ressortissants envoient chaque année, qui s’évaluent à 1,5 milliard d’euros, vers l’Algérie, et qui ne participent donc pas à l’économie française.