La chaîne allemande « DW » (version arabe) s’est attardée dans le cadre de son émission « le cinquième pouvoir », diffusée dans la soirée du 14 septembre sur les élections législatives du 7 octobre prochain, en relevant qu’a la veille de ce scrutin, la scène politique vit au rythme d’une bipolarisation politique entre le PJD et le PAM. Ces deux derniers ont été représentés lors de cette émission par Saad Eddine el Othmani, président du conseil national du PJD et Samir Abou Alkassim, cadre du PAM.
L’animateur, Yousri Fouda s’est interrogé sur le véritable gouvernant au Maroc, en soulignant que le parti aux commandes du gouvernement le PJD, ne cesse de stigmatiser le « tahakkom » sans pour autant impliquer le palais royal.
Cette chaîne a évoqué, également, la constitution de 2011, en notant que le roi Mohammed VI a prémuni le pays du désastre d’un contexte régional alarmant, en consacrant plus de liberté et donnant plus de prérogatives au chef du gouvernement qui n’était autre que Abdelilah Benkirane. Si d’aucuns voient en ce dernier, un héraut de la lutte contre la dépravation, d’autres, note ce media, n’hésitent pas à le qualifier de dictateur et de simple dépravé, comme en témoignent son intervention en faveur du recrutement de sa fille et ses démêlées avec la presse.
DW a, également, relevé que certains reprochent a Benkirane son penchant pour l’extrémisme religieux, notamment lorsqu’il a puisé, lors d’un meeting, dans le jargon d’Ibn Taimiyya, en reprenant la fameuse citation de ce mufti du sang: « J’ai mon paradis en mon cœur, je le porte ou je vais, ma prison est une ascète, mon exile est un tourisme, et mon assassinat est un martyr », ce qui attise la peur de la propagation d’une version radicale de l’islam au Maroc, note l’animateur.
Selon cette chaîne allemande, le bilan du gouvernement Benkirane est dérisoire car n’ayant pas honoré ses engagements électoraux, ce qui a valu au PJD la perte de sa cote de popularité aux yeux des marocains.
Si pour Saad Eddine el Othmani, le taux de réussite du programme du gouvernement a été évalué à 70%, sachant qu’il a pris les commandes du pays dans un contexte régional et international fort particulier, il n’en est pas de même pour Samir Abou Alkassim qui trouve catastrophique le bilan du gouvernement.