La Deutsche Welle (DW, service international de diffusion de l’Allemagne) a affirmé que l’agitateur Hicham Mansouri mène depuis 2015 une enquête sur le logiciel Pegasus, conçu par l’entreprise israélienne NSO Group. Au-delà du ridicule de cette assertion, s’ajoute le ridicule de tenter de reluire l’image d’un individu condamné dans une affaire de mœurs.
Hicham Mansouri a purgé 10 mois de prison ferme en 2015 en plus d’honorer une amende de 40 000 dirhams. La chaîne allemande DW, dans une tentative désespérée de reluire l’image de cet agitateur; a prétendu que ses ennuis judiciaires étaient liés à ses supposées enquêtes sur les technologies de surveillance, notamment le logiciel Pegasus, au moment où les révélations controversées publiées par un consortium de médias internationaux sur ce sujet en 2021 prennent l’eau.
Hicham Mansouri a été condamné pour complicité d’adultère dans une affaire instrumentalisée par certaines ONG. Cet ancien membre de la soi-disant l’Association marocaine des journalistes d’investigation (AMJI), a été arrêté à son domicile en flagrant délit de préparation d’un local pour la prostitution et participation à un adultère avec une femme mariée, selon les révélations de la préfecture de police de Rabat.
Sa complice a aussi a été arrêtée. La loi marocaine réprime les relations sexuelles hors mariage, passible de peines allant d’un mois à un an de prison, et condamne l’adultère à des peines pouvant atteindre deux ans de prison. Son interpellation «s’est déroulée en total respect des dispositions judiciaires régissant les perquisitions des domiciles, et après avoir communiqué aux deux prévenus tous leurs droits», selon les autorités marocaines.
À l’époque déjà, l’AMJI, HRW pour la région Mena, mais aussi Reporters sans frontières (RSF) se sont emparés de cette affaire pour mener leur lutte contre les autorités marocaines. Sachant que le travail portant sur Pegasus se fonde sur une liste controversée de provenance inconnue de 50 000 numéros de téléphone supposément sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016, obtenue par l’organisation Forbidden Stories et Amnesty International, où sont les résultats de l’enquête menée depuis 2015 par Hicham Mansouri, laquelle nécessite des moyens techniques et financiers considérables ?
Le tribunal de Tel-Aviv, pour rappel, a rejeté la demande d’Amnesty de suspendre la licence d’exportation du logiciel d’espionnage de la firme israélienne NSO. Cette ONG mène une guerre implacable contre NSO afin de faire révoquer la licence d’exportation du logiciel d’espionnage Pegasus. Le tribunal a estimé dans sa décision rendue publique qu’«il n’est pas prouvé qu’une tentative a été faite pour surveiller (…) en tentant de pénétrer dans son appareil téléphonique».
Selon la juge, le département qui contrôle les exportations au sein du ministère de la Défense fait preuve «d’une grande vigilance» avant d’accorder une licence de commercialisation ou d’exportation. Il est de plus «particulièrement sensible à la question des atteintes aux droits humains», a-t-elle ajouté.
Créée en 2010, la firme NSO a affirmé que sa technologie était «commercialisée par l’intermédiaire de licences à des gouvernements dans le seul objectif de combattre la criminalité et le terrorisme».