Le e- cinema (nouvelle stratégie commerciale qui consiste à proposer directement en VOD des films de cinéma inédits) peine à attirer les amoureux du grand écran.
Lancé il y a deux ans en France, ce modèle est inspiré des Etats-Unis, où des films peuvent sortir simultanément en salles et en digital. Mais en France, la législation ne permet pas une sortie simultanée, un délai de quatre mois étant nécessaire entre les deux.
Au tout début, le e-cinéma a été considéré une alternative pour des films de cinéma à l’économie plus fragile, qui ne resteraient que très peu de temps à l’affiche en raison de l’inflation des sorties.
La société française indépendante de distribution cinématographique et de production Wild Bunch, qui s’est lancée la première dans le e-cinéma au printemps 2014 avec « Welcome in New York » d’Abel Ferrara, puis TF1 Vidéo depuis 2015 explique: » Avec une moyenne de quatre à cinq sorties en e-cinéma par an, les résultats ne sont pas aussi encourageants, avec en général entre 25.000 et 80.000 achats ».
Les chiffres ne sont pas très bons », déplorait récemment Vincent Maraval, l’un des patrons de Wild Bunch, dans une interview au magazine de cinéma Studio CinéLive.
« Nous avons raté quelque chose après Welcome to New York; il aurait fallu proposer d’autres films immédiatement. L’habitude n’a pas été prise (…). Mais ça grimpe doucement », ajoutait-il.
À noter qu’avec un jour de sortie fixé au vendredi, ces films sont proposés généralement au prix de 6,99 euros en location sur les plateformes de VOD.