De nombreux observateurs de la politique marocaine constatent que le gouvernement dirigé par le Parti de la Justice et du Développement, vit de grandes divisions sur des positions politiques de première importance.
Le politologue Mohamed Bouden, dans le même sillage qu’une majorité d’analystes politiques, confirme à Barlamane.com qu’une caractéristique propre à l’action gouvernementale se distingue du reste : celle de l’échec d’une harmonie gouvernementale face aux faits que révèlent de concert, les interactions de la coalition majoritaire, une coordination chaotique entre partis de la majorité et un unilatéralisme patent dans la prise de décision concernant un certain nombre de questions.
Cette lecture d’un manque de cohésion gouvernementale est confirmée par les dernières déclarations en date de certains dirigeants des partis la majorité.
Dans sa déclaration à Barlamane.com, M. Bouden explique que la majorité gouvernementale suit d’ores et déjà un calendrier électoral à la lumière d’une concurrence effrenée à laquelle se livrent certains de ses membres. Et ce, pour bénéficier d’une avance qualitative lors des prochaines élections.
Il est indéniable que la solidarité gouvernementale n’est pas de mise depuis un certain temps, poursuit l’analyste politique. En effet, on ne cache pas une alène dans un sac : la coalition gouvernementale a certes connu des périodes de calme temporaire mais ses contradictions ont été mises à nu par les déclarations et le comportement de certains représentants du gouvernement qui rendent vaine et dénuée de sens, la charte de la majorité.
En conclusion, Mohamed Bouden, estime qu’on peut pratiquement qualifier actuellement ce gouvernement de «gouvernement intérimaire dans le sens où le parti qui le dirige est désormais sans partenaires. Il se place ainsi dans la position de parti de l’opposition par rapport à ce qui est décidé par le reste des composantes du gouvernement».