Selon les premiers résultats des comptes nationaux publiés par HCP, l’épargne nationale s’est dégringolée de 1,3%. La croissance annuelle du PIB est supérieure à celle de 2016, où sa hausse avait plafonné à 4,1 %.
Le Haut-commissariat au plan (HCP) a dévoilé, lundi, les chiffres des comptes nationaux. Il en ressort un léger rebond de l’investissement des entreprises et une diminution de la consommation des ménages.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) a enregistré 1106,8 MMDH en 2018, en augmentation de 4,1 % par rapport à 2017. Le secteur des sociétés a affiché une légère amélioration de sa contribution au PIB, de 43,5% en 2017 à 43,6% en 2018. La contribution des ménages et ISBLSM s’est située à 29,5% du PIB au lieu de 29,7 une année auparavant. Celle des administrations publiques, toutefois, s’est établie à 15,1% du PIB, en léger recul de 0,3 point par rapport à 2017. Les impôts nets de subventions sur la production et les importations, se sont accrus de 0,3 point par rapport à 2017.
Selon l’organisme public, le Revenu national brut disponible (RNBD) a connu une hausse de 2,7% en 2018 pour se situer à 1157,7 MMDH. Les contributions des secteurs institutionnels au RNBD se sont situées à 62,5% pour les ménages et les ISBLSM, 22,6% pour les administrations publiques, et 14,9% pour les sociétés (avec 2,2% pour les sociétés financières).
De son côté, le revenu disponible brut (RDB) des ménages s’est accru de 3,2% pour atteindre 714,2 milliards de DH en 2018.
«La contribution de la rémunération des salariés à ce revenu a été de 47,5%. Le revenu mixte, y compris l’excédent brut du service de logement, a contribué au RDB des ménages de 42,5%, les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets de 25,8%. Toutefois, les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont contribué négativement de 15,8% » affirme HCP.
Le taux d’épargne des ménages a régressé de 1 point, pour se situer à 11,4% en 2018, en raison d’une nette progression des dépenses de consommation finale (+4,3%) par rapport à celle du revenu disponible brut (+3,2%). Par habitant, le revenu disponible des ménages a atteint 20.279 DH en 2018 au lieu de 19 852 DH en 2017 enregistrant ainsi une hausse de 2,2%.
Suite, à une augmentation de 1,8% des prix à la consommation en 2018, le pouvoir d’achat des ménages s’est situé à 0,4 point.
Avec 305,4 milliards de DH en 2018, l’épargne nationale s’est détériorée de 1,3% par rapport à l’année 2017. La formation brute du capital fixe (FBCF), de son côté, s’est située à 315 milliards de DH en 2018, en amélioration de 3,4% par rapport à 2017.
De leur côté la contribution des ménages et ISBLSM a été de 25,2% au lieu de 25,4%, celle des administrations publiques s’est située de 18% au lieu 18,3%. En marge de cela, le besoin de financement de la nation a été de 65,6 milliards de DH en 2018 et a représenté 5,9% du PIB au lieu de 3,5% du PIB l’année précédente.
En revanche, les sociétés financières ont connu une amélioration de leur capacité de financement passant de 13,6 milliards en 2017 à 15,1 milliards de DH en 2018. Le flux net des crédits accordés aux SNF a atteint 11,4 milliards de DH en 2018 contre 38,6 milliards de DH en 2017, représentant ainsi 13,2% et 45,1% de leurs engagements, successivement pour 2018 et 2017.
Par ailleurs, la dette intérieure des administrations publiques a marqué une forte augmentation affichant un flux net de l’ordre de 35,5 milliards de DH en termes des émissions nettes de bons de trésor en 2018, contre 24,4 milliards de DH en 2017.
L’endettement extérieur de ce secteur a enregistré un flux net de l’ordre de -1,8 milliards de DH en 2018 au lieu de 3,5 milliards de DH l’année précédente. L’endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a marqué une hausse passant de 17,5 milliards de DH en 2017 à 23,7 milliards de DH en 2018.
Le flux net des dépôts a connu ainsi une baisse remarquable, passant de 50,6 milliards de DH en 2017 à de 33,9 milliards de DH en 2018.
En outre, la participation des sociétés financières (SF) au financement de l’économie a connu une forte amélioration.En effet, le flux net des crédits accordés par ce secteur a atteint 64,8 milliards de DH en 2018 au lieu de 34,5 milliards de DH en 2017. En parallèle, les dépôts auprès de ces établissements ont affiché un flux net de l’ordre de 74,9 MDH en 2018 au lieu de 77,5 milliards de DH une année auparavant.






