John Blake détient un véritable trésor: les Mémoires de Sir Michael Philip Jagger, alias Mick Jagger.
Cet éditeur affirme en effet avoir en sa possession un manuscrit de 75.000 mots rédigé au début des années 80 par la star, qu’il n’a malheureusement pas le droit de publier… Contacté à de multiples reprises, Mick Jagger ne reconnaît pas la légitimité du texte.
L’affaire remonte à plus de trente ans. À l’époque, Mick Jagger se lance dans l’écriture ses mémoires, «fatigué de tout ce qui est publié sur lui et les Stones». Mais le texte est alors refusé par une maison d’édition. Il ne comporte pas suffisamment «de scènes de sexe et de drogue», soit la recette miracle d’une bonne autobiographie dans les eighties, comme l’ajoute John Blake.
Il y’a trois ans, les mémoires ont finalement refait surface. L’éditeur frustré ne peut tout de même s’empêcher de rapporter une anecdote de cette autobiographie: le moment où Mike, «après deux ans de tournées mondiales chaotiques, de débauche et de chaos», retourne chez sa mère à Dartford. Celle-ci s’exclame alors: «Oh Michael, tes cheveux…» L’éditeur ajoute également que, dans le livre, le chanteur de Sympathy for the Devil ne correspond pas à sa caricature, mais buvait au contraire «peut-être huit pintes» d’eau avant chaque concert pour ne pas se déshydrater.
À noter que pour John Blake ces mémoires sont aujourd’hui «l’équivalent rock’n’roll des manuscrits de la mer Morte», «une capsule de temps parfaitement conservée, écrite quand les Stones connaissaient leur apogée musical mais brûlaient encore de la passion et du feu de la jeunesse et de l’idéalisme».