Le ministère de l’éducation nationale a annoncé, le 29 janvier, qu’elle ne se rendrait pas à la négociation avec les syndicats de l’enseignement demain, alors que la Confédération démocratique du travail, affiliée à l’Union socialiste des forces populaires et la Fédération libre de l’éducation, organisent, mercredi, une journée d’action.
Le dossier des 55 000 jeunes instituteurs et professeurs, recrutés depuis quatre ans par le biais contrats à durée déterminée et qui réclament le statut de fonctionnaire, envenime toujours le secteur de l’éducation.
Plusieurs centaines d’enseignants dits «contractuels» ont défilé le mercredi 29 janvier dans les rues de Rabat et Casablanca pour réclamer le statut de fonctionnaire au sein du ministère de l’éducation et pour dénoncer l’entêtement de la tutelle. Une mobilisation menée par la Confédération démocratique du travail (CDT), affiliée à l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et la Fédération libre de l’éducation (FLE). «Non au démantèlement du secteur de l’éducation», «l’intégration sinon rien» et «à bas la contractualisation» a notamment scandé la foule, qui a afflué de plusieurs villes du pays.
Cette action intervient dans la foulée de la rencontre annulée entre le ministère de l’éducation et les syndicats, initialement programmée le 30 janvier. La coordination des enseignants contractuels a déclaré décidée de poursuivre son mouvement jusqu’à «satisfaction des revendications».
Vêtus pour la plupart des blouses blanches, les enseignants dits « contractuels » ont repris leur action après une brève accalmie. Leur mouvement concerne 55 000 personnes recrutées dès 2016 à travers des contrats à durée déterminée (CDD) puis intégrés au dans les académies régionales. Ils réclament le statut de fonctionnaire au ministère et la «mise en œuvre des engagements pris par leurs représentants».
Quelque 300.000 élèves ont fait les frais de ces tensions, selon un récent bilan officiel.





