Ce selfie, pris à bord de l’appareil d’EgyptAir détourné hier vers Chypre, montre le pirate (à gauche) avec un de ses otages, quelques minutes avant qu’ils ne se séparent. Quatre passagers et sept membres d’équipages étaient alors à bord de l’avion. Le cliché fait sensation et le journal britannique The Sun a choisi de le mettre à la une ce 30 mars. Il résume à lui tout seul le côté loufoque de cet acte qui a été commis par quelqu’un de « psychologiquement instable », comme indiqué hier par le ministère des Affaires étrangères à La Valette.
Pour rappel, l’homme qui a été présenté par les autorités égyptiennes comme étant professeur universitaire en médecine vétérinaire à Alexandrie, s’est rendu hier aux autorités, les bras en l’air, après 6 heures de tension. En fait, il a pris le contrôle à bord en menaçant le commandant mais il s’agissait d’un bluff : il aurait été difficile pour lui de faire sauter sa « ceinture explosive » vu qu’il portait des coques de téléphones portables en guise de pains de TNT, comme vous pouvez le voir sur le selfie de l’otage.
Une fois l’avion arrivé à Chypre, en provenance d’Alexandrie, le preneur d’otages a libéré progressivement les passagers, n’en retenant finalement plus que sept, qui ont réussi à quitter l’appareil avant sa reddition. Mais on a tout de suite su que son acte n’était pas lié au « terrorisme », par la voix du chef de l’Etat chypriote, peu de temps après l’annonce du détournement, hier en début de matinée.
Sa motivation aurait été de revoir son ex femme, qui vit à proximité de l’aéroport de Lanarka. Il avait aussi demandé l’asile politique pendant qu’il contrôlait l’appareil. « Ce n’est pas du terrorisme, il s’agit de l’action individuelle d’une personne psychologiquement instable » a insisté hier en soirée un haut responsable du ministère chypriote des Affaires étrangères.
Le parquet égyptien a réclamé aujourd’hui son extradition, sur la base de l’accord signé par les deux pays en 1996, rapporte l’AFP.