En Egypte, selon les chiffres des statistiques de 2015 : pour 900 000 mariages, le pays a enregistré 160 000 cas de divorce, ce qui équivaut à une rupture toutes les quatre minutes.
De son coté, le président Abdel Fattah al-Sissi veut prendre le problème à bras le corps en proposant une loi sur le divorce dit « verbale ».
Une simple déclaration verbale avec laquelle les Égyptiens peuvent rompre les liens du mariage et sans la présence d’huissier.
Selon lui, réformer cette loi permettrait de faire réfléchir les mariés à deux fois avant de prendre la décision de se séparer. « Ce projet de loi permettrait également de protéger les enfants des conséquences psychologiques du divorce et de les préserver des comportements déviants », a déclaré le chef de l’État.
Dans le pays le plus peuplé du monde arabe, la proposition fait déjà polémique dans l’opinion publique. Cette nouvelle incursion du président égyptien dans les affaires familiales et sociales n’est pas du goût de tous. Al-Sissi a pris les devants de la contestation en interrogeant le grand imam d’Al-Azhar, lors de la cérémonie de la fête de la police, mardi 24 janvier sur ce qu’il pensait de cette loi, Cheikh Ahmed el-Tayeb suggère que la législation soit adoptée pour qu’un divorce soit légal seulement s’il est fait en présence d’un « maazoun », un clerc autorisé par le gouvernement à officier le mariage et le divorce.
À noter que, cette manière est un moyen pour le chef de l’État égyptien de s’assurer du soutien d’une autorité religieuse. Certains couples le font déjà, mais beaucoup de maris musulmans préfèrent divorcer verbalement faute de pouvoir apporter les papiers et documents de preuves. Al-Sissi a systématiquement appelé à modérer le discours de l’islam, affirmant qu’Al-Azhar était l’institution la mieux adaptée à l’emploi.






