Le gouvernement marocain a annoncé la prolongation des mesures de confinement mises en place pour freiner la propagation de l’épidémie de Covid-19 jusqu’à le 10 juin, sans détailler le plan de sortie de la crise sanitaire, 24 heures avant le terme du dispositif. En revanche, il a préféré confier les intentions de son gouvernement à un média établi à Londres.
Les attentes des professionnels des secteurs stratégiques du pays, pour lequel travaillent des millions de personnes, sont immenses, les contrecoups financiers de leur paralysie forcée et prolongée s’avérant désastreuses.
Saad Dine Otmani, chef de gouvernement, a préféré confier les contours du plan de déconfinement à un média établi à Londres, géré par un journaliste réputé proche des mouvances islamistes. Le patron de l’exécutif a déclaré que le gouvernement travaille aujourd’hui pour réduire les mesures de quarantaine, en particulier au niveau sanitaire et économique, expliquant que cette atténuation reposera sur 4 principes, dont le premier est le gradualisme, en adoptant des mesures moins restrictices par étapes, accompagnées de décisions correspondantes suivant l’évolution de la situation épidémiologique.
Otmani a poursuivi, dans une interview à « Arabi Post », diffusée le 8 juin, que le deuxième principe qui sera pris en considération est la dimension géographique et locale, pour tenir compte des disparités épidémiologiques entre les régions, tandis que le troisième paradigme est fondé sur la flexibilité et la possibilité de revoir les décisions prises.
Il a souligné que « lorsque de nouveaux clusters apparaissent, ou une augmentation du nombre de cas, certaines mesures d’allègement peuvent être suspendues au niveau des régions et gouvernorats affectés, afin d’éviter la diffusion du virus.
Quant au quatrième principe, Otmani a déclaré qu’il consiste en une plus grande protection des groupes fragiles sur le plan de la santé, tels que les personnes âgées de plus de 65 ans et les personnes atteintes de maladies chroniques ».
Le chef de l’exécutif a déclaré que l’atténuation de la quarantaine est centrée sur des conditions épidémiologiques, logistiques et administratives, dont la plus importante est le développement de la capacité du pays à fournir suffisamment de tests ou d’analyses médicales pour ceux atteints de la maladie afin que les nouveaux cas soient recensés plus rapidement et que leurs contacts soient dépistés plus efficacement.
La prochaine étape nécessite le respect et la mise en œuvre de mesures de précaution, à la fois personnelles et professionnelles. Plusieurs gestes nécessaires, en particulier la divergence sociale, les procédures d’hygiène personnelle et le nettoyage régulier des outils et des espaces fréquemment utilisés doivent être observés. L’obligation de porter des masques dans l’espace public reste de vigueur.
Quant à la reprise de toute activité économique ou commerciale, selon El Otmani, elle est soumise au respect des mesures de précaution et de santé qui tiennent compte de la spécificité de chacune de ces activité. Les secteurs gouvernementaux ont élaboré des dizaines de guides de référence qui clarifient et détaillent ces procédures pour les secteurs qui relèvent de ses compétences en coordination avec le ministère la santé, conclut El Otmani.