‘’Nous sommes prêts à discuter avec les étudiants en médecine’’, mécontents du projet de loi sur « le service national obligatoire’’, mais ‘’ces gens refusent le dialogue’’, a estimé jeudi Houcine El Ouardi, ministre de la santé.
Réagissant à la manifestation, des étudiants en médecine, contre le projet prévoyant le service national sanitaire « obligatoire » de deux ans dans les zones reculées et périurbaines du Royaume pour les médecins nouvellement diplômés, El Oaurdi souligne, dans une déclaration en marge du Conseil de gouvernement, que ‘’ ce projet de loi reste une idée et une stratégie proposées’’.
Le ministre dit ‘’vouloir trouver un terrain d’entente’’ et que son département veut ‘’ résoudre ce problème’’, soulignant toutefois que « sa décision est définitive, car c’est un projet qui va faciliter l’accès des Marocains aux soins de santé, notamment les catégories en situation de précarité et de pauvreté qui se trouvent dans les régions enclavées, les campagnes et les zones d’accessibilité difficile »
A cette ‘’décision définitive’’, les manifestants répondent qu’en cas de persistance du blocage, la Commission nationale des médecins internes et résidents (CMIR) et la Commission nationale des étudiants en médecine (CNEM) prévoient d’autres formes de protestation.
Elles menacent d’aller jusqu’à la grève illimitée pour les médecins résidents et internes et le boycott des études pour les étudiants en médecine qui agitent la possibilité d’une « année blanche ».
« Nous ne sommes pas contre le travail dans les zones enclavées et défavorisées, nous sommes contre l’obligation de travailler en milieu rural sans être embauchés au préalable par le ministère de la Santé », avait déclaré à la presse, Jaouad Faraj, président de l’Association d’alliance des lauréats et des étudiants en médecine au Maroc, rappelle-t-on.
En attendant que ce dialogue de sourds trouve une issue, les conséquences de telles mesures risquent de porter atteinte au droit des citoyens à la santé.