Le profil de certains candidats aux élections méconnus pour beaucoup de marocains, a été dévoilé au grand jour, et ce, à leur plus grand regret. Des aspirants qui suscitent quelques doutes quant aux qualités requises pour faire partie des candidats appelés à représenter les citoyens dans les sphères du pouvoir politique.
De grands efforts restent encore à déployer quant aux critères d’accréditation des candidats. Hormis le problème inquiétant de l’analphabétisme parmi les représentants de la nation, un autre problème de taille est soulevé, celui des profils des candidats.
Dévoilés publiquement sur les réseaux sociaux, et partagés en masse, les profils des parlementaires sont en total incohérence avec la nature de l’action parlementaire. En effet, et pour exemple, parmi les candidatures pour les élections régionales de la ville d’Essaouira, affiliées au parti du mouvement populaire, on retrouve Mohammed Feraa, un homme dont le casier judiciaire est loin d’être blanc comme neige. Sa prochaine session au tribunal est prévue pour le 8 septembre, le jour même des élections. Il est accusé de détournement de fonds à la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (CNSS), dont il était le président.
Vient ensuite le candidat Mohammed Moubdii, également au service du parti du mouvement populaire, condamné par le tribunal régional de la région Béni Méllal-Khénifra à payer une amende de 72 millions pour une affaire d’escroquerie.
Parmi les têtes affichées, on reconnaît celle de Mohamed Larbi Belcaid, membre du parti de la justice et du développement, maire de Marrakech, poursuivi de détournements de fonds lors de la COP22.
D’autres figures font également partie de la liste. Ce qui nous pousse à nous demander quel est le rôle des autorités électorales, et sur quels critères se basent-elles pour permettre à des personnes avec un si lourd casier et des mœurs aussi légères, de représenter la nation et contribuer à son développement ?
Face à toutes ces révélations, l’opinion publique se déchaîne déjà sur les commentaires, exprimant leur désarroi, déception et mépris. Une réaction tout à fait légitime étant donné le choix et la qualité des élus locaux et régionaux qui sont appelés à améliorer la gouvernance locale et le développement territorial.
Rappelons que près de 18 millions de Marocains, dont 46 % de femmes, sont appelés à voter le même jour pour élire les 395 députés de la Chambre des représentants et les plus de 31 000 élus communaux et régionaux. La campagne électorale, prendra fin mardi 7 septembre à minuit, et a été précédée par le dépôt des candidatures aux élections générales.